Etat des lieux des cinémas de genres français

Depuis plusieurs années, Fais pas Genre ! ambitionne de dresser un état des lieux des cinémas de genres français en s’entretenant avec ses acteurs d’hier et d’aujourd’hui.


[Entretien] Aurélia Mengin, cinéma brut

Fort d’une importante tournée des festivals à l’international pour son second long-métrage, Scarlet Blue (2023), et des préparatifs de la quinzième édition de son festival Même Pas Peur qui aura lieu en février prochain, Aurélia Mengin connaît une actualité mouvementée. Véritable outsider d’un paysage français qui la maintient à l’écart, la cinéaste réunionnaise nous témoigne ici de la force qu’elle tire de sa marginalité, mais aussi des violences subies dans ce parcours en dents de scie.


Une jeune femme accroupie au milieu de bougies, dans sa cuisine, plongée dans la pénombre, dans le film La Damnée de Abel Danan.

[Entretien] Abel Danan, héritage mystique

Après un passage au Festival de Gérardmer, « La Damnée » , premier long-métrage d’Abel Danan, arrive enfin dans nos salles obscures. À cette occasion, le réalisateur s’est confié pour Fais pas Genre, dans une ambiance folk horror marocaine au coin du feu.


[ENTRETIEN] Céline Rouzet, pulsions artérielles

Fort du prix du jury cette année au festival de Gerardmer, En attendant la nuit est sorti dans nos salles françaises le 5 juin 2024. Avec ce premier long-métrage de fiction, Céline Rouzet, en proposant une nouvelle lecture de la figure et du film de vampire, nous prouve qu’il est des imaginaires qui n’ont de cesse de se renouveler.

Plan en contre-plongée sur Mathias Legoût Hammond, debout dans la nuit, du sang au bord des lèvres, dans le film En attendant la nuit de Céline Rouzet.

Une jeune femme observe pensive du sang qui coule de sa main, sous le regard d'un jeune homme qui semble captivé ; en fond, un décor d'église en flamme ; scène issue de La Morsure Romain de Saint-Blanquat.

[Entretien] Romain de Saint-Blanquat, à pleines dents

Amateurs de contes gothiques, laissez-vous lentement happer par l’atmosphère sombre et vaporeuse de La Morsure (Romain de Saint-Blanquat, 2024), premier long de ce jeune réalisateur qui n’a pas laissé indiffèrent la presse spécialisée du genre. Nous avons eu la chance de nous entretenir avec lui et de replonger dans les affres de l’adolescence symbolisés par la mélancolique Françoise, jeune pensionnaire d’un lycée catholique qui va connaitre sa première fête en compagnie de sa meilleure amie, Delphine. Les deux jeunes filles ne sortiront évidemment pas indemnes de cette nuit qui laissera des marques dans leur esprit mais aussi dans leur chair.


[Entretien] Sebastien Vanicek, forcer la mue

Faut-il encore présenter le phénomène Vermines (Sebastien Vanicek, 2023) ? Si vous êtes amateurs de cinéma de genres est intéressé par cette épineuse question de la revitalisation de l’imaginaire du cinéma français, vous n’êtes certainement pas passé à côté de ce film d’horreur made in France qui a mis tout le monde d’accord. Quelques jours après son incroyable nomination au César du Meilleur Premier Film, nous revenons avec le réalisateur Sébastien Vanicek sur ses débuts, la fabrication du film, les grands sujets qui le traverse et l’accueil inespéré pour un film d’invasion araignée qui pourrait, on l’espère, faire date dans l’Histoire des cinémas de genres français.

Gros plan sur une jeune femme allumant un briquet, anxieuse, près d'une toile d'araignée dans le film Vermines de Sébastien Vaniček.

Portrait de René Manzor sur fond noir.

[Entretien] René Manzor, raconteur d’histoires

Faire « L’Etat des Lieux des cinémas de genres français » comme on ambitionne de le faire, modestement, depuis des années, pourrait s’arrêter à en traiter la plus vive actualité, ce qui frémit. Pourtant, à notre sens, pour mieux comprendre où nous en sommes et vers où nous allons, il convient certainement de regarder aussi en arrière, de repenser à toutes ces étapes charnières où après un ou plusieurs beaux essais, la transformation attendue n’a pas eu lieu. René Manzor est de ces cinéastes dont on peine à comprendre que le cinéma français, n’ait pas su pleinement reconnaître le talent. Qu’on se le dise, avec un regard rétrospectif sur sa filmographie, c’est tout bonnement une anomalie qui ne s’explique pas. Du Passage à 36.15 Code Père Noël, d’un Amour de Sorcière à Dédales en passant par ses aventures américaines notamment sur la série Young Indiana Jones, nous avons eu l’immense plaisir et chance de richement discuter avec René Manzor. Un entretien sans fard mais aussi sans aigreur aucune, à l’image du cinéaste : généreux.