Pierre Nicolas


A propos de Pierre Nicolas

Cinéphile particulièrement porté sur les cinémas d'horreur, d'animation et les thrillers en tout genre. Si on s'en tient à son mémoire il serait spécialiste des films de super-héros, mais ce serait bien réducteur. Il prend autant de plaisir devant des films de Douglas Sirk que devant Jojo's Bizarre Adventure. Retrouvez la liste de ses articles sur letterboxd : https://boxd.it/rZUd2


Sur la terrasse d'une maison au cœur des bois, un héron prend son envol devant un tout jeune homme, vu de dos ; plan issu du film Le garçon et le héron.

Le Garçon et le Héron 1

Dix ans après Le vent se lève (2013), le maître de l’animation japonaise Hayao Miyazaki sort de sa retraite annoncée, animé d’un besoin urgent de conter à nouveau des histoires. Son nouveau film, Le Garçon et le Héron (2023), est l’invitation à nous laisser porter par le merveilleux, pour penser les pires plaies du monde, mais aussi nos plus intimes. Un geste coutumier du cinéaste, mais qu’il sublime ici par la densité plastique et narrative de son histoire, ainsi qu’une question nouvelle pour l’auteur, celle de sa propre finitude et de comment passer le flambeau.


Le vampire du film Le vourdalak, réalisé par Adrien Beau, mort un enfant dans un pâle clair-obscur.

[Entretien] Adrien Beau, Gloire à la Matière

Conte gothique et récit de « proto-vampire » sorti des bois du cinéma français, Le Vourdalak est un impressionnant et singulier premier long-métrage, auquel peu de choses nous avait préparé lors de sa découverte. Mais après ce contact avec la « créature » – il n’aime pas ce terme – encore moins de choses nous avait préparé à la rencontre avec son créateur, Adrien Beau. 


[Entretien] Patricia Mazuy, la sauvagerie en héritage

En l’espace de six long-métrages et d’un téléfilm culte, émaillés depuis plus de trente ans dans le paysage cinématographique français, la cinéaste Patricia Mazuy n’a eu de cesse, en passant de genres en genres, de cultiver son style : celui d’un cinéma incandescent et électrique, toujours intense. Puisant entre autres dans le western, sa mise-en-scène est celle de la furia tapie dans le cœur et l’âme. La réalisatrice s’attache à dépeindre la sauvagerie naissante chez ses personnages, les frères de Peaux de vaches, les adolescents de Travolta et moi, Gracieuse dans Sports de filles ou encore Paul Sanchez dans le film éponyme pour ne citer que quelques exemples. Avec son nouveau long-métrage, Bowling Saturne, elle signe un des films les plus saisissants de l’année 2022 qui s’achève, un « thriller féroce » et viscéral, sans concession, porté par une confrontation mythologique entre frères, et d’un lieu iconique, des entrailles d’où naissent le mal.


Dans l'atelier de ce dernier, Gepetto affute ses outils pendant que Pinocchio lui touche le bout du nez pour le taquiner.

Pinocchio

Attendu pour le 9 décembre sur Netflix et présenté au Festival Lumière en avant-première, Guillermo Del Toro nous gratifie avec son Pinocchio de son second film de l’année après Nightmare Alley. En germe depuis plus de 10 ans, cette nouvelle itération du conte de Carlo Collodi – co-réalisée avec Mark Gustafson – est une évidence pour le cinéaste mexicain. En s’appropriant le mythique pantin rêvant de devenir un vrai petit garçon, dans une inclusion absolue avec sa riche filmographie, le réalisateur signe un conte merveilleux, antifasciste, tout en étant très intime, et entend bien montrer – même sur une plateforme – de quel bois il se chauffe.


Vu en ombre chinoise, une silhouette masculine conduit un pousse-pousse ; en surimpression, une roue de pousse-pousse ; plan issu du film L'homme au pousse-pousse.

L’Homme au pousse-pousse

Après la ressortie, en salles puis en vidéo, de sa Trilogie de Musaishi, Carlotta Films ressort en édition physique deux films en un de Hiroshi Inagaki : L’Homme au pousse-pousse. Une déclinaison en deux temps, entre 1943 et 1958 – cette dernière version récompensée d’un Lion d’Or à Venise – d’un récit romanesque et chaleureux sur la parentalité.


Onoda en tenue militaire fusil à la main seul au milieu d'un espace d'herbes hautes jaunies par le soleil dans le film de Arthur Harari.

[Entretien] Arthur Harari, l’aventure c’est l’aventure

Après Diamant Noir (2016), Arthur Harari nous a offert avec “Onoda, 10 000 nuits dans la jungle”, un film unique et prototype dans le giron du cinéma français : qu’il s’agisse de sa durée, de sa langue, mais surtout de ses enjeux. Un film d’aventures dans sa dimension obsessionnelle, et nourri d’un classicisme cinématographique, où un soldat refusant de mourir, vivant alors sa guerre pendant trente ans, fait voler en éclats universels les particularismes nationaux de son histoire. Entretien avec un cinéaste en mission pour son art.