le chat qui fume


Gros plan sur le visage du félin dans Le chat noir du film de Lucio Fulci.

Le Chat Noir

Quand Le Chat qui fume ressort Le Chat noir (Lucio Fulci, 1981), cela donne une très belle édition blu-ray qui permet de faire revivre les élans gores et poétiques du cinéaste italien. Adapté très librement d’une nouvelle d’Edgar Allan Poe, Le Chat noir est moins connu que les plus illustres films de Fulci, mais mérite, un peu, la redécouverte. L’occasion pour nous d’évoquer également Fulci For Fake (Simon Scafidi, 2019), un drôle de faux biopic mais vrai documentaire sur le réalisateur.


Portrait de René Manzor sur fond noir.

[Entretien] René Manzor, raconteur d’histoires

Faire “L’Etat des Lieux des cinémas de genres français” comme on ambitionne de le faire, modestement, depuis des années, pourrait s’arrêter à en traiter la plus vive actualité, ce qui frémit. Pourtant, à notre sens, pour mieux comprendre où nous en sommes et vers où nous allons, il convient certainement de regarder aussi en arrière, de repenser à toutes ces étapes charnières où après un ou plusieurs beaux essais, la transformation attendue n’a pas eu lieu. René Manzor est de ces cinéastes dont on peine à comprendre que le cinéma français, n’ait pas su pleinement reconnaître le talent. Qu’on se le dise, avec un regard rétrospectif sur sa filmographie, c’est tout bonnement une anomalie qui ne s’explique pas. Du Passage à 36.15 Code Père Noël, d’un Amour de Sorcière à Dédales en passant par ses aventures américaines notamment sur la série Young Indiana Jones, nous avons eu l’immense plaisir et chance de richement discuter avec René Manzor. Un entretien sans fard mais aussi sans aigreur aucune, à l’image du cinéaste : généreux.  


Plan rapproché-taille, issu du film Le cercle infernal, sur Mia Farrow, assise sur un vieux fauteuil dans un fauteuil sombre, qui observe en notre direction avec un regard fantomatique.

Le Cercle Infernal

Dans une décennie marquée par un renouveau du cinéma d’épouvante américain quelques productions européennes auront su se faire une place de choix dans le cœur des amateurs de pelloches horrifiques. C’est le cas de ce Cercle infernal (Richard Loncraine, 1977), porté par la grande Mia Farrow, qui ressort cet été dans une belle édition Blu-ray UltraHD signée Le Chat qui fume.


Un mort-vivant squelettique apparaît sur une télévision des années 80 en noir et blanc dans le film The Video Dead.

The Video Dead

A l’occasion de la sortie de The Video Dead (Robert Scott, 1987) en blu-ray chez Le Chat qui Fume on revient sur ce film qui réussit à ne pas correspondre à nos attentes tout en les comblant parfaitement… Si le côté “video” vous laissera un peu sur votre faim, le côté “dead”, quant à lui, est un régal ! En effet, le film respecte les codes du film de zombies de série B, mais il les subvertit également pour venir nous faire cette proposition déroutante : et si les zombies n’étaient pas aussi dénués d’humanité qu’on pourrait le penser ?


Quatre gangsters sont accroupis sur le macadam, armes au poing, prêt à tirer sur la police, dans le film Section de choc.

Section de Choc

Un genre ne meurt jamais vraiment. Né d’une tentative, grandissant d’un succès, s’affirmant d’un chef-d’oeuvre, il s’épuise de copies et de parodies jusqu’à perdre son audience et ses financements ou évolue vers de nouveaux horizons. Mais tant qu’il y a quelqu’un pour s’en souvenir, pour s’en inspirer ou pour perpétuer sa présence dans nos esprits ou sur nos écrans comme une secte dédiée à un dieu ancien, le genre persiste. Voilà que nos camarades cultistes du Chat qui Fume ressortent en blu-ray “Section de Choc”, un poliziottesco de Massimo Dallamano. L’occasion d’en dire un peu plus sur cette branche oubliée du polar italien qui a secoué le cinéma des années 70.