La Lucarne

Aujourd’hui, faire un webzine sur le cinéma sans parler de ce qui boue à l’intérieur des petits écrans serait problématique. De même qu’aujourd’hui, faire un webzine sur le cinéma de genre sans parler des séries-télévisées le serait tout autant. Parcourez la Lucarne pour découvrir nos chroniques de séries tv d’un mauvais genre.


Une petite fille est en robe d'été, elle porte un masque découpé dans du papier rose, représentant un lapin de manière grossière ; derrière elle un champ et le ciel bleu ; Run Rabbit Run.

Run Rabbit Run

Sortie Netflix plutôt discrète, Run Rabbit Run (Daina Reid, 2023) est un petit film d’horreur psychologique australien à l’équipe et au casting majoritairement féminins. Malgré une storyline plutôt prometteuse – l’histoire aborde les sujets de la vie antérieure, de la maternité et des traumas d’enfance – le film reste dans les conventions de son genre, et peine à nous surprendre, nous posant ainsi…un lapin.


Faisant penser à une cérémonie rituelle, de nuit, une jeune femme porte une robe blanche et sur le crâne une longue coiffe imitant les cornes d'un animal, recouverte d'un tissu léger ; derrière elle une demoiselle d'honneur tout de vert vêtue, avec une couronne végétale sur la tête ; scène de la série Yellowjackets saison 1.

Yellowjackets – Saison 1

Sortie de nulle part fin 2021 sur Showtime puis quelques mois plus tard sur Canal+ en France, Yellowjackets a surpris beaucoup de monde pour sa capacité à brasser tout un tas de références sans jamais trop se perdre. Un petit tour de force télévisuel, assurément, dont la suite commence tout juste sa diffusion.


Les six héros du film Power Rangers toujours vers le futur courent devant une immense gerbe de flammes.

Power Rangers : toujours vers le futur

Inspiré par les différentes réunions des héros d’hier organisées par la concurrence (HBO Max avait en effet sorti coup sur coup une réunion Friends émouvante et une réunion Harry Potter plus opportuniste) Netflix dégaine la carte nostalgie pour un dernier tour de piste des Power Rangers (presque) originels.


Gros plan à ras du sol, dans un ton sépia rouge, sur deux pieds en chaussette qui avancent sur de la moquette ; plan issu du film Un petit garçon vu de dos est assis en tailleur au bout d'un couloir, baigné dans un noir et blanc qui vire vers le bleu ; plan du film Skinamarink.

Skinamarink (The House)

Projeté en avant-première en mars dernier dans le cadre du festival Offscreen à Bruxelles, ce premier long-métrage expérimental du jeune réalisateur canadien Kyle Edward Ball nous plonge tout droit dans les profondeurs sinistres d’un cauchemar d’enfant. Si vous avez peur du noir, passez définitivement votre chemin…


Jeffrey Dahmer en boîte de nuit, un verre d'alcool dans la main et portant un t-shirt blanc, dans une lumière rouge sombre.

Dahmer (Mini-Série)

On en parle partout, et pour cause, la mini-série Dahmer consacrée à l’un des tueurs en série les plus tristement célèbre des Etats-unis (et du monde) est désormais le programme le plus regardé de la plateforme Netflix depuis son lancement. Un constat qui pourrait nous orienter vers un biais d’analyse particulier, quant à la fascination morbide qui nous pousse à s’envenimer les yeux et l’esprit de ces récits d’horreur tirés de faits-réels. Mais fort heureusement, il n’y a pas que cela dans cette mini-série qui, dans sa seconde partie, pousse son sujet jusqu’à une décomposition méta, en s’intéressant finalement moins à disséquer la psychologie et le mode opératoire des actes de Dahmer que l’incapacité d’un système social et politique à les éviter.


Capitaine Marleau, un gâchis français ?

La quatrième saison de Capitaine Marleau, portée par son interprète Corinne Masiero, pourra combler les cœurs déjà fidèles aux péripéties du capitaine de gendarmerie à la chapka. Mais pour qui scrute, ponctuellement la série avec un œil plus retors, pourra constater son évolution regrettable, comme un symbole des maux qui sont en train, doucement mais sûrement, de détériorer la singularité de notre paysage audiovisuel hexagonal.


Cuphead et Mugman sont dans les mains d'un diable à la tête ronde, les yeux jaunes et menaçants ; scène du Cuphead show !

The Cuphead Show – Saison 1

La suite du phénomène vidéoludique de ces derniers années, Cuphead, Don’t deal With the Devil n’ayant pas encore vu le jour, troquons nos manettes sans fils contre une télécommande de télévision. Netflix a de quoi faire patienter nos petits pouces avides de boutons avec cette adaptation en série des aventures du duo de tasses malicieuses dans le monde merveilleux du Cuphead show ! (Dave Wasson, 2022), plein de légumes qui parlent et de grenouilles qui boxent


Sur fond noir, une jeune femme nous regarde droit dans les yeux ; sur sa langue un oeil et du sang qui coule ; visuel de promotion de la mini-série Brand New Cherry Flavor.

Brand New Cherry Flavor (Mini-Série)

Fraichement débarquée sur Netflix, la mini-série Brand New Cherry Flavor (Nick Antosca & Lenore Zion, 2021) dévore les entrailles d’Hollywood et dénonce ses jeux de pouvoir écœurants en y mêlant revanche et sorcellerie.


Schmigadoon! (Mini-Série)

Alors que sa diffusion sur AppleTV+ vient tout juste de se terminer, nous revenons sur Schmigadoon ! (Cinco Paul & Ken Daurio, 2021) mini-série parodiant le genre de la comédie musicale qui se déguste un peu comme une pomme d’amour, goulument, malgré l’écoeurement.


Trois hommes en costume de super-héros dont Lokin en armure divine, posent devant une ville grise et dont les bâtiments détruits.

Loki – Saison 1

Alors que Marvel vient de faire son retour en salles avec le dispensable et sans conséquences Black Widow (Cate Shortland, 2021) c’est sur le petit écran que la firme semble avoir décidé de migrer une grande partie de ses ambitions. Preuve en est de la série Loki (Michael Waldron & Kate Herron, 2021) qui au-delà de prolonger artificiellement l’espérance de vie d’un des personnages préférés des fans, a peut-être définitivement enclenchée l’arc narratif de la Phase V du plan machiavélique de Marvel.