Pierre-Jean Delvolvé


A propos de Pierre-Jean Delvolvé

Scénariste et réalisateur diplômé de la Femis, Pierre-Jean aime autant parler de Jacques Demy que de "2001 l'odyssée de l'espace", d'Eric Rohmer que de "Showgirls" et par-dessus tout faire des rapprochements improbables entre "La Maman et la Putain" et "Mad Max". Par exemple. En plus de développer ses propres films, il trouve ici l'occasion de faire ce genre d'assemblages entre les différents pôles de sa cinéphile un peu hirsute. Ses spécialités variées oscillent entre Paul Verhoeven, John Carpenter, Tobe Hooper et George Miller. Il est aussi le plus sentimental de nos rédacteurs. Retrouvez la liste de ses articles sur letterboxd : https://boxd.it/riNSm


Here – Les plus belles années de notre vie

Si Robert Zemeckis n’a jamais cessé de nous passionner, nous n’attendions plus de lui que des objets impurs et inégaux, avec leurs éclats merveilleux et leurs passages à vide. Here – les plus belles années de notre vie et son concept très étrange, de loin, s’annonçaient de cette famille. Divine surprise finalement, il s’agit  sans nul doute d’un de ses plus grands films. Si ce n’est le plus beau de tous.

Un mariage est organisé dans un petit salon, avec des rangées de chaises pliantes et un photographe debout, vu de dos ; scène du film Here - les plus belles années de notre vie.

Art le clown tout sourire au volant d'une camionette, en costume de Père Noël, et portant des lunettes de soleil dans le film Terrifier 3.

Terrifier 3

Personne ne peut échapper au phénomène « Terrifier 3 » qui remplit les salles depuis deux semaines déjà. Personne non plus ne pouvait vraiment le deviner, malgré les scores déjà impressionnants du deuxième épisode, qui plus est depuis son interdiction aux moins de 18 ans en France, une première pour un film d’horreur depuis près de vingt ans. Il fallait donc qu’on y revienne, autant pour donner notre avis sur l’objet que sur son succès.


A l’Ombre de la Canaille Bleue

Suite de nos (re)trouvailles parmi les pépites oubliées du cinéma de genres français des années 80, avec le trip underground, tout en musique minimale, surimpressions, et vers libres récités en voix off : nous vous invitons à découvrir « À l’ombre de la canaille bleue » (1985) de Pierre Clémenti.

Un jeune homme et une jeune femme souriant dans les rues de Paris, en surimpression des rames de métro éclairé en rouge ; plan du film A l'ombre de la canaille bleue.

Sissy Spacek au milieu des flammes avec sa robe en sang dans Carrie au bal du diable.

Carrie, au bal du diable

A l’occasion d’une présentation au Ciné-Club « Au Frontières du Méliès » au cinéma Le Méliès de Montreuil, retour sur Carrie, au bal du diable (Brian de Palma, 1977). Il est de ses films sur lesquels on ne revient plus : il n’y a pour lui ni travail de réévaluation ni de dénigrements tardifs à faire. Il reste cette splendeur de teen movie et de film d’horreur rassemblé, ce sommet dans la carrière d’un cinéaste ô combien important pour nous, cet inoubliable bain de couleur et de romantisme, nimbé pourtant d’ironie et de noirceur. Pour y revenir, au-delà de ces superlatifs, peut-être faut-il faire un petit pas de côté. En deux plans et deux sursauts.


Miséricorde

On avait laissé Alain Guiraudie à Clermont-Ferrand dans l’inégal Viens, je t’emmène, délire un peu grisâtre sur fond de paranoïa sécuritaire. De prime abord, Miséricorde semble renouer avec l’économie narrative de L’inconnu du lac (2013) : un jeune homme revient dans le village de son enfance, provoquant de vieilles rancoeurs et une improbable circulation de désirs. Si tout est en place pour un Guiraudie habituel, le cinéaste brouille les pistes et parvient encore à surprendre.

Un jeune homme perdu dans une forêt brumeuse... Scène du film Miséricorde d'Alain Guiraudie.

Francis Ford Coppola sur le tournage d'Apocalypse Now les bras en croix, semblant agité, dans un décor de lagune ; illustration du livre Le chemin du paradis.

[LECTURE] Le chemin du paradis – une épopée de Francis Ford Coppola

Notre admiration sans bornes pour Megalopolis, le dernier objet de sidération de Francis Ford Coppola, et sa sortie prochaine nous donne l’occasion de revenir sur une autre actualité française de son auteur. En effet, il y a quelques mois, les éditions Carlotta nous ont gratifié d’une traduction française d’un formidable ouvrage de Sam Wasson – Le chemin du paradis, une épopée de Francis ford Coppola – récit passionnant de ses rêves inouïes comme de ses bouleversants échecs.