vampire


Dracula

La plus grande absurdité à l’affiche en ce moment, c’est ce « Dracula » de Radu Jude. Il est d’utilité publique de prévenir, et de préparer les spectateurs français aux expérimentations folles du réalisateur roumain, qui prend avec cette œuvre, des allures de Dr. Frankenstein.

Un jeune homme vêtue comme au début du XXème siècle parle avec un prêtre sur un pont, en plein jour dans une ville de campagne roumaine ; scène du film Dracula.

Michael B. Jordan prend sous son bras son camarade, tous deux apeurés, sous un ciel de crépuscule dans le film Sinners.

Sinners

Après 10 ans de macération dans l’estomac des franchises, Ryan Coogler revient toquer à notre porte encore fumant des acides de l’Industrie, avec un western d’horreur original, tissé de blues et de monstres irlandais. Bien qu’assoiffés par une saison blanche et sèche de cinéma de genre, les spectateurs s’écharpent, hésitant à inviter son Sinners dans la maison des films cultes. N’est-il pas un énième possédé du système, paré d’humanité et de bon sentiments ? Enquête de sincérité en terre de cynisme.


Nosferatu

Un nouveau monstre vient rejoindre le bestiaire mythologique de Robert Eggers. Après la Sorcière dans « The Witch » (2015), le Berserker dans « The Northman » (2022), Le « Nosferatu » vient parachever son anthologie folklorique : petite exploration d’une nostalgie, d’un rapport primitif à l’invisible.

Lily-Rose Depp saigne des yeux et de la bouche, comme en étant d'hypnose dans Nosferatu de Robert Eggers.

Plan en contre-plongée sur Mathias Legoût Hammond, debout dans la nuit, du sang au bord des lèvres, dans le film En attendant la nuit de Céline Rouzet.

[ENTRETIEN] Céline Rouzet, pulsions artérielles

Fort du prix du jury cette année au festival de Gerardmer, En attendant la nuit est sorti dans nos salles françaises le 5 juin 2024. Avec ce premier long-métrage de fiction, Céline Rouzet, en proposant une nouvelle lecture de la figure et du film de vampire, nous prouve qu’il est des imaginaires qui n’ont de cesse de se renouveler.


[Entretien] Romain de Saint-Blanquat, à pleines dents

Amateurs de contes gothiques, laissez-vous lentement happer par l’atmosphère sombre et vaporeuse de La Morsure (Romain de Saint-Blanquat, 2024), premier long de ce jeune réalisateur qui n’a pas laissé indiffèrent la presse spécialisée du genre. Nous avons eu la chance de nous entretenir avec lui et de replonger dans les affres de l’adolescence symbolisés par la mélancolique Françoise, jeune pensionnaire d’un lycée catholique qui va connaitre sa première fête en compagnie de sa meilleure amie, Delphine. Les deux jeunes filles ne sortiront évidemment pas indemnes de cette nuit qui laissera des marques dans leur esprit mais aussi dans leur chair.

Une jeune femme observe pensive du sang qui coule de sa main, sous le regard d'un jeune homme qui semble captivé ; en fond, un décor d'église en flamme ; scène issue de La Morsure Romain de Saint-Blanquat.

Abigail enragée, dans les airs, attaquent quelqu'un hors-champ ; des dents de monstre déforment le visage de la jeune fille dont la robe est couverte de sang.

Abigail

Universal dépoussière un autre de ses Classic Monsters en confiant au duo Matt Bettinelli-Olpin et Tyler Gillett – responsables des derniers volets de la série des Scream et la franchise V/H/S – une réécriture de La Fille de Dracula (Lambert Hillyer, 1936). Projeté en avant-première dans le cadre du BIFFF, et disponible en salle ce mercredi, Abigail mélange subtilement les genres en ne commettant aucun faux pas. Une sortie à ne pas manquer !