comédie


Les pistolets en plastique

Faire de l’affaire Dupont de Ligonnès un véritable objet de cinéma, quel programme ! C’est Jean-Christophe Meurisse qui s’en charge, avec toute la folie qui caractérise son cinéma depuis Apnée (2016). Après ses « Oranges sanguines » (2021), voici donc « Les Pistolets en plastique » (2024) qui vient de débarquer sur les étals de vos revendeurs vidéo…

Deux femmes, l'air interrogateur et perplexe, sont assises sur le canapé d'un salon entièrement consacré à la taxidermie, avec une tête de sanglier au mur, un furet empaillé sur la table basse, et des murs tapissés de coupures de journaux ; scène du long-métrage Les pistolets en plastique.

Eddy MItchell au visage boursouflé présente à Jean Rochefort et sa compagne une pièce im une femme en culotte, seins nues, est accrochée au plafond, du sang au copin des lèvres ; à côté d'elle des pièces de viandes comme dans une chambre froide ; scène du film Frankenstein 90.

Frankenstein 90

Dix ans après Frankenstein Junior (Mel Brooks,1974) une nouvelle parodie de l’œuvre de Mary Shelley renaît sur les écrans, cette fois-ci elle est française et écrite et réalisée par l’insaisissable Alain Jessua. Un réalisateur habitué aux pitchs originaux qui flirtaient avec le genre du fantastique. Pari réussi ?


Shaolin Soccer

S’il y a bien quelque chose de martial dans le football, il n’y avait sûrement que le génie comique de Stephen Chow pour que se rencontre en un film sport de ballon et sport de lutte. Profitons de cette saison européenne de gazon vibrant pour revenir sur l’internationalement culte Shaolin Soccer (2001), magnifique hors-jeu du cinéma hongkongais.

Dans Shaolin Soccer, un des joueurs shaolin, au maillot jaune faisant penser à la tenue des moines, s'apprête à tirer un pénalty, concentré, sous le regard des ses adversaires, en tenue noire.

Albert Dupontel entre dans son meeting entouré de militants enflammés et de drapeaux français dans le film Second Tour.

Second Tour

Un film sur une élection hors période électorale, un thriller politique qui ne veut pas en être un. Un grand nom qui divise et s’en ravit, un cinéma qui veut être libre plutôt qu’être grand. Avec Second Tour (2023), Dupontel poursuit son exercice du conte contemporain entamé par Adieu les Cons (2020) et confirme l’enterrement de son cinéma trash des premiers jours (Bernie, Enfermés Dehors, 9 Mois Ferme…) dont Au Revoir Là Haut (2017) a ironiquement écrit l’oraison. Le dernier diable de Tasmanie du cinéma français se serait-il éteint ? Pas tout à fait. Quelque chose a survécu et résiste encore et toujours (on l’espère) dans l’esprit foutraque de ce cinéaste fraîchement adoubé. Mais quoi ?


[Entretien] Martin Jauvat, Hors Zone

Grand Paris, le premier long métrage de Martin Jauvat suivant les aventures de Renard et Leslie, deux habitants de Chelles partant à l’aventure au fil des transports en commun de la région Ile de France, était sans doute une des propositions les plus audacieuses de l’année mêlant comédie, aventure et science- fiction. Alors que la fin d’année approche, et avec elle la saison des prix et des « tops 10 », Fais Pas Genre a proposé un entretien à Martin Jauvat pour discuter de son étonnant premier film.

Contre-plongée sur Martin Jauvat, souriant en jogging rose, et Mahamadou Sangaré, soucieux en jogging bleu, marchant dans le film Grand Paris.

Au cœur d'une rue de Tokyo de nuit, illuminé par des néons jaunes, Brad Pitt vu de plain-pied, téléphone portable à l'oreille.

Bullet Train

Un hold-up à 200km/h qui déraille. Beaucoup (trop?) de bonnes intentions qui s’entremêlent et se font des croches-pattes, un casting en or qui doit se taper dessus pour se disputer du temps à l’écran, un high-concept fort, soutenu par une image sublime, mais trahi par un scénario rafistolé et une direction d’acteur absente qui s’échappent en mitraillant maladroitement des vannes et du second degré. On ressort de Bullet Train (David Leitch, 2022), rêve d’un cascadeur devenu réalité, comme d’un buffet à volonté : franchement dégoûté ou simplement satisfait.