Alain Delon


Portrait de René Manzor sur fond noir.

[Entretien] René Manzor, raconteur d’histoires

Faire “L’Etat des Lieux des cinémas de genres français” comme on ambitionne de le faire, modestement, depuis des années, pourrait s’arrêter à en traiter la plus vive actualité, ce qui frémit. Pourtant, à notre sens, pour mieux comprendre où nous en sommes et vers où nous allons, il convient certainement de regarder aussi en arrière, de repenser à toutes ces étapes charnières où après un ou plusieurs beaux essais, la transformation attendue n’a pas eu lieu. René Manzor est de ces cinéastes dont on peine à comprendre que le cinéma français, n’ait pas su pleinement reconnaître le talent. Qu’on se le dise, avec un regard rétrospectif sur sa filmographie, c’est tout bonnement une anomalie qui ne s’explique pas. Du Passage à 36.15 Code Père Noël, d’un Amour de Sorcière à Dédales en passant par ses aventures américaines notamment sur la série Young Indiana Jones, nous avons eu l’immense plaisir et chance de richement discuter avec René Manzor. Un entretien sans fard mais aussi sans aigreur aucune, à l’image du cinéaste : généreux.  


Alain Delon en tenue de médecin observe d'un air intrigué une gélule qu'il tient entre ses doigts; sur le lit d'hôpital tout près de lui en, Annie Girardot prête à une injection, dans une pose abandonnée ; scène du film Traitement de choc.

Traitement de Choc

Studio Canal depuis quelques mois s’est lancé dans une nouvelle collection visant à sortir des tiroirs leurs pépites des années 70. C’est dans ce contexte que l’improbable (sur le papier) mais impressionnant Traitement de Choc, avec Alain Delon et Annie Girardot, est de nouveau disponible en Blu-Ray. Récit d’une cure de thalassothérapie virant au cauchemar, il n’est pas sans trouvailles ni dénué d’un regard politique acéré. Retour sur une œuvre atypique du cinéma français, qui nous donne l’occasion d’évoquer le nom de son cinéaste : Alain Jessua, dont les travaux genrés ont tout pour intriguer notre équipe.


Michel Bouquet teint en blond cheveux mi-courts regarde dans l'objectif d'une minuscule caméra, scène du film Les cent et une nuits de Simon Cinéma.

Les Cent et Une Nuits de Simon Cinéma 1

Si sa disparition a rendu orphelin le cinéma français comme international, la riche filmographie d’Agnès Varda n’a pas encore été réhabilitée à sa juste valeur. Si ses films de fictions les plus connus tels que Cléo de 5 à 7 (1962), L’une chante, l’autre pas (1977) ou Sans toit ni loi (1985) eurent le droit à une nouvelle exposition, on oublie parfois de mettre en lumière les quelques projets de Varda qui firent vraiment pas […]