dracula


Dracula

La plus grande absurdité à l’affiche en ce moment, c’est ce « Dracula » de Radu Jude. Il est d’utilité publique de prévenir, et de préparer les spectateurs français aux expérimentations folles du réalisateur roumain, qui prend avec cette œuvre, des allures de Dr. Frankenstein.

Un jeune homme vêtue comme au début du XXème siècle parle avec un prêtre sur un pont, en plein jour dans une ville de campagne roumaine ; scène du film Dracula.

Plan rapproché-épaule sur Caleb Landry-Jones déguisé et maquillé en femme, dans la salle d'interrogatoire du film Dogman de Luc Besson.

Luc Besson, le masculin l’emporte ?

Avec son « Dracula » (2025), Luc Besson semble confirmer un virage dans sa filmographie abondante. Incarnée par l’intense comédien Caleb Landry-Jones, cette évolution masculine, avec certains accents rétrogrades, vient percuter l’œuvre d’un réalisateur dont l’une des marques de fabrique était pourtant « la place du genre féminin » avec toutes les guillemets nécessaires.


Abigail

Universal dépoussière un autre de ses Classic Monsters en confiant au duo Matt Bettinelli-Olpin et Tyler Gillett – responsables des derniers volets de la série des Scream et la franchise V/H/S – une réécriture de La Fille de Dracula (Lambert Hillyer, 1936). Projeté en avant-première dans le cadre du BIFFF, et disponible en salle ce mercredi, Abigail mélange subtilement les genres en ne commettant aucun faux pas. Une sortie à ne pas manquer !

Abigail enragée, dans les airs, attaquent quelqu'un hors-champ ; des dents de monstre déforment le visage de la jeune fille dont la robe est couverte de sang.

Vu de dos, le Dracula à l'apparence de monstre mi-homme mi chauve-souris observe les marins s'activer sur le bateau dans le film Le Dernier Voyage du Demeter.

Le Dernier Voyage du Demeter

Faut-il encore présenter le vampire ? Créature légendaire, archétype jungien, elle est toujours un marqueur de son époque et nous sommes à l’ère des tombeurs torturés – de Lestat de Lioncourt (Entretien avec un vampire, Anne Rice, 1976) à Damon Salvatore (The Vampire Diaries, Julie Plec, Kevin Williamson, 2009-2017), en passant par l’immanquable Edward Cullen (saga Twilight, 2009-2012)…Unanimement considéré comme à peine moyen, reconnu pour sa proposition rafraichissante de Dracula, et si Le Dernier Voyage du Demeter (André Øvredal, 2023) avait plus à offrir qu’il n’y paraît ?


[Entretien] Adrien Beau, Gloire à la Matière

Conte gothique et récit de « proto-vampire » sorti des bois du cinéma français, Le Vourdalak est un impressionnant et singulier premier long-métrage, auquel peu de choses nous avait préparé lors de sa découverte. Mais après ce contact avec la « créature » – il n’aime pas ce terme – encore moins de choses nous avait préparé à la rencontre avec son créateur, Adrien Beau. 

Le vampire du film Le vourdalak, réalisé par Adrien Beau, mort un enfant dans un pâle clair-obscur.

Plan rapproché-épaule sur le Christopher Walken, un peu hagard, du sang coule de sa bouche dans le film The Addiction.

The Addiction

Dès ses débuts avec The Driller Killer (1979), cet indépendant d’Abel Ferrara a régulièrement côtoyé le genre du fantastique et un an après la sortie de son Body Snatchers, L’invasion continue (1994), le cinéaste new-yorkais voit les choses en noir et blanc : Carlotta Films nous propose de redécouvrir The Addiction, ou sa relecture urbaine du mythe du vampire.