Quatre extraterrestres au visage bleu, glabre, chauve, et aux yeux rouges, sont assis autour d'une table vide, et nous regardent ; plan issu du long-métrage d'animation La planète sauvage.

La Planète Sauvage

Depuis sa sortie et le Prix spécial du jury qu’il remporta à Cannes en 1973, La planète sauvage de René Laloux a acquis le statut d’œuvre « culte ». Nul n’étant prophète en son pays, le film d’animation fut d’abord réédité en Blu-ray dans les prestigieuses collections Criterion et Masters of Cinema avant de débarquer en France aux éditions ARTE. Son cinquantième anniversaire méritait bien qu’on fasse les choses en grand : version restaurée et coffret « collector » chez Potemkine, livre aux éditions Capricci, bande originale d’Alain Goraguer en CD et vinyle chez CAM Sugar (pourquoi pas un label français ?). La réalisation fut pourtant un vrai parcours du combattant.


Ça chauffe au lycée Ridgemont

Culte au USA, mais inconnu en France, Ça chauffe au lycée Ridgemont peut être considéré comme la matrice du teen movie hollywoodien contemporain. Véritable succès à sa sortie en 1982 malgré la méfiance des studios Universal, le film de Amy Heckerling se redécouvre aujourd’hui sans difficulté, et même avec un certain plaisir, sûrement parce que son approche à la fois naturaliste et fantaisiste nous plonge avec justesse dans les déboires intemporels de l’adolescence.


Plan rapproché-épaule sur un extraterrestre humanoïde à tête très gonflée ; dans son dos, il semble avoir des tentacules ; il pose devant un mur blanc éclairé d'une lumière verte dans le film Quatre militaires dans une grotte, entourent un petit garçon qui dirige un faisceau rouge vers une cible hors-champ ; scène du film Les Envahisseurs de la planète rouge.

Les Envahisseurs de la planète rouge

La science-fiction, vaste sujet. Au milieu des grands classiques du genre ressurgissent, à la faveur des rééditions vidéo, de petites productions méconnues. Aujourd’hui, c’est Sidonis qui nous a concocté une très belle édition d’un film un peu oublié : Les Envahisseurs de la planète rouge (William Cameron Menzies, 1953).


Une famille se prélasse sur l'herbe au bord d'un lac, au cœur d'une vallée verte et ensoleillée, dans le film The Zone of Interest.

The Zone of Interest

“The Zone of Interest” de Jonathan Glazer ne sortira qu’en janvier sur tous les écrans français, mais il voyage de plus en plus régulièrement dans divers festivals francophones depuis sa présentation au dernier festival de Cannes, où il était d’assez loin le film qui nous avait le plus saisi. Comme nous participions à sa présentation la semaine dernière au Festival Augenblick de Strasbourg dont nous sommes partenaire, nous nous permettons d’y revenir enfin plus longuement, et de tenter de saisir les multiples beautés, et complexités, de cette œuvre capitale et retorse.


L'acteur Karim Barras allongé sous une lumière rose fluo, les mains en l'air, effrayé, dans le film The Belgian Wave.

The Belgian Wave

L’année 2023 marque les 34 ans d’un fait divers qui a secoué le plat pays : entre 1989 et 1991, des objets volants non identifiés auraient été aperçus dans le ciel belge. Cet événement, connu sous le nom de la “Vague Belge d’ovnis”, bien qu’ayant marqué les esprits, n’avait pas encore inspiré le monde du 7e art. C’est désormais chose faite avec The Belgian Wave (Jérôme Vandewattyne, 2023), qui sort sur Shadowz en ce 24 novembre.


Jean-Paul Rouve et Guillaume Goix en plein échange, assis sur un banc, devant une habitation jaune intense ; Rouve semble expliquer quelque chose avec intensité à Goix qui ne comprend pas tout ; scène de la série Polar Park.

Polar Park (Saison 1)

Le paysage des séries en France est largement dominé par Canal+ et ses créations originales qui reviennent au cœur des discussions des sérievores. Qu’à cela ne tienne ; débarquée de nulle part et sans prévenir, la série Polar Park (Gérald Hustache-Mathieu, 2023) représente une belle surprise et entend bien remettre la chaine Arte au centre du jeu et à sa place de sérieux challenger.


[CONCOURS] La Main

A gagner sur Fais pas Genre en partenariat avec M6 Vidéo et Darkstar, 2 Blu-ray du film d’horreur phénomène de 2023 : La Main !


Un homme lutte pour ne pas tomber dans une grotte illuminée de rouge, comme si de la lave arpentait les murs, dans le film Zu les guerriers de la montagne magique.

Zu, les guerriers de la montagne magique

Depuis quelque temps, nous avons le droit en France d’accueillir des ressorties en haute définition des œuvres du chef de fil de la Nouvelle-Vague hongkongaise, le bien nommé Tsui Hark. Nous devons ce privilège à l’éditeur Spectrum Films qui nous a permis de redécouvrir Le Festin chinois (1995), Tristar (1996) et Seven Sword (2005), avant l’arrivée prochaine de L’Enfer des armes (1980). Aujourd’hui, c’est Metropolitan Filmexport – l’éditeur originel des films de Hong-Kong avec son mythique label HK Vidéo – qui nous permet de redécouvrir dans une version restaurée le flamboyant Zu, Les guerriers de la montagne magique (1983).


Un petit garçon semble possédé, assis à une table éclairée par une unique bougie, il lève le visage en l'air ; sur la table, une main qui tient la sienne ; plan du film La main.

La Main

À l’occasion de la sortie du combo DVD/BluRay de La Main (2023) chez M6 Vidéo, retour sur ce premier long-métrage réalisé par Danny et Michael Philippou sorti en salles durant la saison estivale. Sans aucun doute le phénomène horrifique de l’année. 


Michael Fassbender en position du lotus, vu de profil, sur un tapis de yoga, dans un appartement désaffecté ; plan issu du film The Killer.

The Killer

Dire que chaque film de David Fincher fait évènement, c’est comme dire que les chatons sont mignons : l’évidence même. En neuf ans et depuis qu’il a signé un accord d’exclusivité chez Netflix, le monsieur n’aura sorti que deux films de son cerveau retors : “Mank” (2020) et “The Killer” (2023), qui nous intéresse aujourd’hui. Un film aussi logique que déroutant dans la filmographie de son auteur…


Une main de mort-vivant s’extirpe d'une tombe fumante, dans un des films de la Hammer.

Hammer, L’âge D’or • 1966-1969

Des coffrets consacrés à la Hammer, il y en a eu à foison ces dernières années : The Hammer Collection en vingt films chez nos amis Anglais en 2015, 13 Cauchemars de la Hammer chez Elephant Films en 2017, Collection Hammer 9 Films, chez ESC en 2022, sans oublier Sex and Blood chez Tamasa en 2020. Ce dernier constituait le tome 2 consacré à la maison de production britannique. Voici aujourd’hui – allez comprendre – le tome 1, couvrant la seconde moitié des années soixante et présentant sept réalisations plus ou moins représentatives de l’horreur gothique, à l’image restaurée (dépoussiérage et nouvel étalonnage des couleurs) et en version originale sous-titrée. On y trouve entre autres du Terence Fisher, du Christopher Lee, un peu de Peter Cushing, un soupçon d’érotisme, quelques litres de sang et pléthore de créatures diaboliques de toutes sortes. L’occasion pour nous de revenir sur les premières années de ce studio mythique.