Jeanne Moreau


[Entretien] René Manzor, raconteur d’histoires

Faire “L’Etat des Lieux des cinémas de genres français” comme on ambitionne de le faire, modestement, depuis des années, pourrait s’arrêter à en traiter la plus vive actualité, ce qui frémit. Pourtant, à notre sens, pour mieux comprendre où nous en sommes et vers où nous allons, il convient certainement de regarder aussi en arrière, de repenser à toutes ces étapes charnières où après un ou plusieurs beaux essais, la transformation attendue n’a pas eu lieu. René Manzor est de ces cinéastes dont on peine à comprendre que le cinéma français, n’ait pas su pleinement reconnaître le talent. Qu’on se le dise, avec un regard rétrospectif sur sa filmographie, c’est tout bonnement une anomalie qui ne s’explique pas. Du Passage à 36.15 Code Père Noël, d’un Amour de Sorcière à Dédales en passant par ses aventures américaines notamment sur la série Young Indiana Jones, nous avons eu l’immense plaisir et chance de richement discuter avec René Manzor. Un entretien sans fard mais aussi sans aigreur aucune, à l’image du cinéaste : généreux.  

Portrait de René Manzor sur fond noir.

La Main de la Momie 1

Il aura fallu huit années pour que la célèbre momie des Universal Monsters (Karl Freund, 1932) obtienne sa suite. Probablement l’une des plus réussies des suites de la célèbre franchise. Si t’as faim tu manges ta main Le grand prête se meurt et passe le pouvoir de protection du tombeau de la princesse Ananka à son disciple Andoheb. Pendant ce temps, des archéologues sur le point de repartir en Amérique, achètent une urne brisée aux […]