bluray


Plan rapproché-épaule sur un des voyous du film Échec au gang, narguant la police avec une grimace dans la rue.

Échec au Gang

Dans sa démarche de faire connaitre de vieux films du monde entier, Le Chat qui fume édite le film Échec au gang (Umberto Lenzi, 1978), troisième volet des aventures du criminel Poubelle. Un poliziottesco – sous-genre policier venu d’Italie – qui fait la part belle à l’aspect dramatique, et qui, grâce à sa nouvelle restauration, n’a jamais paru aussi étincelant.


Les quatre loubards du film Brigade des Mœurs de Max Pecas, posent sur le motos armés, l'air provocateur, vêtus de leurs blousons noirs.

Brigade des Moeurs

Max Pécas. La simple évocation de ce nom pourrait faire fuir les plus téméraires des amateurs de bis, et fleure bon un cinéma qui ne s’encombrait pas de finesse et de savoir-faire. Avec Brigade des mœurs (1984), il tentait un virage entre deux gauloiseries, remis à l’honneur par une nouvelle édition signée Le Chat qui fume.


Plan rapproché-épaule sur Allyson Ames, près d'un arbre à hauteur de ses branches, en noir et blanc, issu du film Incubus.

Incubus

Le beau travail éditorial du Chat qui fume n’est plus à prouver, mais la sortie d’Incubus (Leslie Stevens, 1966) rappelle à quel point leur démarche patrimoniale est aussi forte que nécessaire. En effet, l’éditeur français est à l’initiative de la restauration de ce film que l’on pensait disparu depuis des décennies…


Sous un ciel étrangement rouge, sur un boulevard de grande ville américaine avec des buildings au loin, une femme à moto attend de redémarrer aux côtés d'une voiture sans passager ni conducteur ; plan extrait du film La Nuit de la Comète.

La Nuit de la Comète

Rares sont les quinquagénaires qui se souviennent avoir emprunté dans les années quatre-vingt, au vidéo-club du coin, une VHS nommée La nuit de la comète (Thom Eberhardt, 1984). En effet, le film n’a jamais été exploité sur grand écran chez nous, inexplicablement, alors qu’il bénéficie d’un statut d’œuvre culte outre-Atlantique. On peut facilement retrouver les traces de cet objet de curiosité sur la toile, quand la CBS/FOX le vendait en France comme un spectacle post apocalyptique peuplé de zombies cannibales. Ce qu’il n’est en aucune façon, ainsi que le spectateur hexagonal va pouvoir le constater grâce à la sortie chez Rimini Editions d’un combo Blu-ray / DVD.


Portrait de René Manzor sur fond noir.

[Entretien] René Manzor, raconteur d’histoires

Faire “L’Etat des Lieux des cinémas de genres français” comme on ambitionne de le faire, modestement, depuis des années, pourrait s’arrêter à en traiter la plus vive actualité, ce qui frémit. Pourtant, à notre sens, pour mieux comprendre où nous en sommes et vers où nous allons, il convient certainement de regarder aussi en arrière, de repenser à toutes ces étapes charnières où après un ou plusieurs beaux essais, la transformation attendue n’a pas eu lieu. René Manzor est de ces cinéastes dont on peine à comprendre que le cinéma français, n’ait pas su pleinement reconnaître le talent. Qu’on se le dise, avec un regard rétrospectif sur sa filmographie, c’est tout bonnement une anomalie qui ne s’explique pas. Du Passage à 36.15 Code Père Noël, d’un Amour de Sorcière à Dédales en passant par ses aventures américaines notamment sur la série Young Indiana Jones, nous avons eu l’immense plaisir et chance de richement discuter avec René Manzor. Un entretien sans fard mais aussi sans aigreur aucune, à l’image du cinéaste : généreux.