critique


Blastfighter Michael Sopkiw

Blastfighter

Prenez un beau gosse au regard ténébreux, affublez-le d’une histoire tragique, collez-lui un passage du côté obscur, un fardeau de culpabilité et des méchants caricaturaux qui ne veulent pas le laisser se repentir en paix. Ajoutez-y une jolie jeune femme, quelques amitiés viriles, un trou perdu, et vous obtenez ainsi le décor idéal d’un film d’action où ça canarde à souhait. Le Chat Qui Fume exhume aujourd’hui cette « pépite » tournée par Bava Jr., témoin d’un certain cinéma d’exploitation italien qui mangeait à tous les râteliers, non sans une certaine efficacité.


Plan en contre-plongée depuis le coffre d'une voiture sur deux jeunes femmes perplexes dans le film Drive-Away Dolls.

Drive-Away Dolls

Après Macbeth de Joel sorti l’année dernière, le duo de frères iconique des Coen continue son virage en solo, et c’est cette fois Ethan qui se lance avec Drive-Away Dolls, une comédie potache qui aurait pu s’inscrire dans la pure tradition de la fratrie s’il n’avait pas à cœur d’en parodier le style. Récit d’une déception.


Gros plan sur le visage de Taila Ryder qui se regarde dans le miroir, avec un air méfiant, dans le film Sweet East.

The Sweet East

À force d’être continuellement pilonné de blockbusters, de mega-séries et d’actualités plus spectaculaires les unes que les autres, on a tendance à oublier que les États-Unis existent vraiment. Que de vrai.es personnes habitent, plus que le temps d’un film, dans ce pays qui ne cesse de se donner en spectacle au reste du monde. Des personnes sans univers à sauver, sans parcours de vie extraordinaire, sans super-pouvoir, dans un monde sans alien ni dragon, mais pas sans monstres. Et de temps en temps, des petits films à la magie insoupçonnée passent le voile atlantique pour nous ramener un peu de ce quotidien. The Sweet East (Sean Price Williams, 2024) est l’un de ces rares oiseaux migrateurs aux petites dents mordantes, qui vient nous offrir une piqûre de rappel sur la crise identitaire et idéologique que traverse actuellement ce pays. Nouvelles donc de cette usine à rêves qui ne fait plus rêver.


Un Père Noël dans le salon d'une maison vieillotte s'apprête à donner un coup de hache à une victime sur le canapé dans le film Douce nuit, sanglante nuit.

Douce nuit, sanglante nuit

Ho ! Ho ! Ho ! Salut les morveuses et les morveux, vous n’avez pas été très gentils cette année, n’est-ce pas ? Alors commencez donc à flipper, car le Père Noël est à vos trousses ! En guise de cadeau, vous aurez droit, au mieux, à un coup de hache ou de cutter. Repentez-vous, tourmenteurs des faibles et pécheurs de la chair, votre heure a sonné car Rimini va lâcher sur vous un gros bonhomme rouge bien différent de celui que vous connaissez dans Douce nuit, sanglante nuit (Charles Sellier Jr, 1984) !


Plan rapproché-épaule sur une enfant blonde qui hurle dans son lit ; extrait du film Manhattan Baby.

Manhattan Baby

Si leur collaboration fut très fructueuse à la fin des années soixante-dix et au début des années quatre-vingt, force est de constater qu’ici le duo Dardano Sacchetti / Lucio Fulci se prend les pieds dans le tapis. Pourquoi un scénario qui, sous la plume du premier semblait plein de promesses, devient-il devant la caméra du second, un film dont le rythme est aussi surnaturellement plombé ? On vous parle de Manhattan Baby (1982) à l’occasion de sa sortie en blu-ray chez Le Chat qui Fume.


Le Continent des Hommes Poissons

Peut-être le plus grand artisan du cinéma bis italien, Sergio Martino a ravi des générations de spectateurs, pas forcément toujours pour les mêmes raisons puisqu’on le retrouve aux commandes de jolies réussites artistiques voire commerciales, comme à celles de délicieux nanars d’exploitation. Le continent des hommes-poissons (1979) peut sans honte être rangé dans la première catégorie.