Vidéodrome

Rendant hommage à l’un des films fondamental de la cinéphilie de genre, la rubrique “Videodrome” accueille en son sein les articles écrits pour la sortie ou la re-sortie vidéo d’un film, ainsi que les sorties en direct-to-dvd et vod.


Meurtre dans un jardin anglais

Jeu de faux semblants sur fond de luttes des classes, Meurtre dans un jardin anglais (Peter Greenaway, 1982) ressort dans une très belle édition blu-ray signée Le Chat qui fume, qui semble vouloir réhabiliter ce long-métrage trop souvent ignoré… Une magnifique copie restaurée en 4K où brille un film fondamentalement pictural.


Laura Dern songeuse appuyée contre un mur rose, avec la lumière du soleil dans le film Inland Empire.

Inland Empire

Inland Empire, le dernier film en date de David Lynch – et potentiellement son film le plus mystérieux – est édité en Blu-Ray dans une nouvelle version remasterisé, faisant ressortir toute son inquiétante étrangeté. L’occasion parfaite de revenir, près de 20 ans plus tard, sur le dernier volet de l’officieuse « trilogie de Los Angeles » de David Lynch.


Vu à travers la lunette du sniper, un vieil homme vu de profil, la tête baissée, dans le film La cible.

La Cible

Comme beaucoup de ses collègues du Nouvel Hollywood, Peter Bogdanovich aura commencé sa carrière chez Roger Corman. Et avec La Cible (1968), celui qui allait réaliser quelques années plus tard La Dernière Séance (1971) réussit à dépasser sa condition d’œuvre mal produite et propose un film certes imparfait, certes schizophrène, mais incroyablement fascinant…


Plan rapproché-taille, issu du film Le cercle infernal, sur Mia Farrow, assise sur un vieux fauteuil dans un fauteuil sombre, qui observe en notre direction avec un regard fantomatique.

Le Cercle Infernal

Dans une décennie marquée par un renouveau du cinéma d’épouvante américain quelques productions européennes auront su se faire une place de choix dans le cœur des amateurs de pelloches horrifiques. C’est le cas de ce Cercle infernal (Richard Loncraine, 1977), porté par la grande Mia Farrow, qui ressort cet été dans une belle édition Blu-ray UltraHD signée Le Chat qui fume.


Un adolescent capuche relevé attend mélancoliquement sur la rambarde d'un pont, son skateboard près de lui, dans le film Paranoid Park.

Paranoid Park

Carlotta nous gratifiait en février dernier d’une sortie conjointe en blu-ray de deux opus majeurs de Gus Van Sant : Gerry (2002) et Paranoid Park (2007) tous deux issus de la même tétralogie qui constitue le sommet de cette filmographie hétéroclite. Justement, Paranoid Park est probablement le plus hétéroclite de ces quatre films. On vous en parle.


Alain Delon en tenue de médecin observe d'un air intrigué une gélule qu'il tient entre ses doigts; sur le lit d'hôpital tout près de lui en, Annie Girardot prête à une injection, dans une pose abandonnée ; scène du film Traitement de choc.

Traitement de Choc

Studio Canal depuis quelques mois s’est lancé dans une nouvelle collection visant à sortir des tiroirs leurs pépites des années 70. C’est dans ce contexte que l’improbable (sur le papier) mais impressionnant Traitement de Choc, avec Alain Delon et Annie Girardot, est de nouveau disponible en Blu-Ray. Récit d’une cure de thalassothérapie virant au cauchemar, il n’est pas sans trouvailles ni dénué d’un regard politique acéré. Retour sur une œuvre atypique du cinéma français, qui nous donne l’occasion d’évoquer le nom de son cinéaste : Alain Jessua, dont les travaux genrés ont tout pour intriguer notre équipe.


Un mort-vivant squelettique apparaît sur une télévision des années 80 en noir et blanc dans le film The Video Dead.

The Video Dead

A l’occasion de la sortie de The Video Dead (Robert Scott, 1987) en blu-ray chez Le Chat qui Fume on revient sur ce film qui réussit à ne pas correspondre à nos attentes tout en les comblant parfaitement… Si le côté “video” vous laissera un peu sur votre faim, le côté “dead”, quant à lui, est un régal ! En effet, le film respecte les codes du film de zombies de série B, mais il les subvertit également pour venir nous faire cette proposition déroutante : et si les zombies n’étaient pas aussi dénués d’humanité qu’on pourrait le penser ?


Le visage de Tobey Maguire, songeur, ressort d'une foule de visages en chapeaux, comme s'il était éclairé particulièrement par le soleil ; plan issu du film Chevauchée avec le diable.

Chevauchée avec le diable

Avant Tigre et Dragon (2000), Hulk (2003), Le Secret de Brokeback Mountain (2005) ou L’Odyssée de Pi (2012), Ang Lee proposait Chevauchée avec le Diable (1999), une grande fresque historique retraçant les heures sombres de la guerre de Sécession. Film sabordé par Universal Studios en son temps et qui nous revient aujourd’hui dans une édition concoctée par Elephant films. L’occasion de redécouvrir cette pépite méconnue du cinéaste taïwanais…


Plan rapproché-épaule en contre-jour sur un homme dont la peau a fondu, ne reste que son crâne et un peu de sang et de chair marron, coulante ; issu du film Le monstre venu de l'espace.

Le Monstre qui vient de l’espace

La postérité ne l’aura pas retenu parmi les grandes figures horrifiques du cinéma des années 70/80 telles que Freddy ou Jason, mais il est un tueur qui revient en ce joli mois d’août 2023 : l’homme fondant. Héros tragique et dégoulinant du Monstre qui vient de l’espace (William Sachs, 1977), il bénéficie d’une très belle édition signée Sidonis, qui rappelle à quel point l’épouvante est un genre qui ne s’aborde pas sans quelques notions de mise en scène…


Plan d'ensemble en noir et blanc sur une cellule de prison en bois ; un garde surveille en lisant à côté assis ; dans la cellule dont les barreaux tracent leurs ombres sur le sol, un homme attend les bras le long du corps ; issu du film J'ai le droit de vivre.

J’ai le droit de vivre

Dix-neuvième long-métrage de Fritz Lang, mais seulement son deuxième américain, J’ai le droit de Vivre – You Only Live Once en version originale – rassemblait Henry Fonda et Sylvia Sidney en 1937 dans un récit cauchemardesque et tragique. Soit l’impossible réinsertion d’un homme venant de sortir de prison et sa condamnation à vivre dans la fuite et violence dans une société qui le rejette. On retrouve le dégoût de la vindicte populaire et une noirceur accablante chers à l’auteur de M le maudit (1931) dans ce film ressorti en mars chez Studio Canal dans la toujours excellente collection Make My Day dirigée par Jean-Baptiste Thoret.