Cinébide

Le cinéma n’est pas fait que de chefs-d’œuvre et de films moyens, les “nanars” comme on les appellent peuvent être considérés comme des films cultes à part entière, “Fais pas Genre !” rend hommage à ces mauvais films divertissants (ou pas).


Cérémonie Mortelle

Si certains slashers du début du genre étaient faits par des artisans sincères, la plupart des rejetons qui suivirent au début des années 1980, furent souvent montés par des producteurs margoulins qui voyait ici l’occasion d’engranger des recettes faciles. Cérémonie Mortelle (Howard Avedis, 1983) appartient à cette catégorie. Réalisé par Howard Avedis (un réalisateur de série B fauché) et produit par sa femme, le long-métrage pâtit d’un manque d’ambition et a tout du projet monté rapidement pour surfer sur la vague de slasher qui envahissait les salles de cinéma.

Un visage d'homme fantômatique inquiétant, tout pâle et cerné émerge d'une pénombre totale dans le film Cérémonie mortelle.

Gros plan sur le visage d'un monstre aux dents pointues et à la peau grise, portant un bonnet de Père Noël avec en fond un sapin de Noël ; issu du film Elves.

Elves

Noël est la seule période de l’année durant laquelle le spectateur lambda peut accepter sans sourciller des histoires d’amour naïves entre une business woman et son ancien petit ami resté au village. Le spectateur fan d’épouvante va plutôt en profiter pour regarder le mythe du père Noël être soumis à tout un tas d’horreurs. Mais le genre n’est pas si prolifique que ça et après quelques années à regarder Black Christmas (Bob Clark, 1974) ou Krampus (Michael Doughery, 2015) que reste-t-il à se mettre sous la dent ? Notre lectorat risque de penser qu’il a trop forcé sur le lait de poule s’il s’aventure à regarder Elves (Jeffrey Mandel, 1989), film inclassable venu des tréfonds des ténèbres de la hotte du père Noël.


Le Père Noël contre les Martiens

Premier film à représenter la figure du Père Noël au cinéma, “Le Père Noël contre les Martiens” divertira sans doute les aficionados de nanar à défaut de combler les attentes des amateurs de films de noël.


Supersonic Man

Venant du fin fond de l’espace, un alien a pour devoir ultime de voler au secours de la veuve et de l’orphelin. Les super-pouvoirs à géométrie variable et les capes en paillettes bleus sont ici de rigueur pour cette proposition de film de super-héros, hispano-italienne, assez nanardisante, mais néanmoins des plus réjouissantes. Edité par Artus Films dans la collection Ciné Fumetti, retour sur Supersonic Man (1979), chef d’œuvre kitsch et pop de Juan Piquer Simon.


Shakespeare’s Sh*tstorm

Annoncé comme le dernier film de la carrière prolifique de son fou fieffé réalisateur, Shakespeare’s Sh*tstorm (2020) permet à Lloyd Kaufman de revisiter à nouveau l’une des pièces maîtresses de l’auteur britannique après son Tromeo et Juliet (1996). Ici c’est donc La Tempête qui se voit vitriolé par le trublion punk. Retour, dans le cadre de sa présentation en compétition à l’Etrange Festival, sur cette œuvre bien compliquée à aborder.

Tous les personnages de Shakespeare's shit storm en costume de soirée recouverts d'excréments, sur fond noir.

Melanie sur ses gardes attend devant un ascenseur, dans une pièce qui semble un sous-sol aux murs de pierre, à sa gauche, un étrange miroir rond déformant, scène du film Nightmare Island.

Nightmare Island

Deux pour le prix d’un ! Avant la sortie de Invisible Man (Leigh Whannell, 2020) prévue fin février, le producteur Jason Blum nous fait patienter avec son remake horrifique de L’Île fantastique (Gene Levitt, 1978-1984), intitulé Nightmare Island. Autant dire qu’on aurait pu s’en passer. Paradis Perdu Après Kick-Ass 2 (2013) et Action ou vérité (2018), on retrouve Jeff Wadlow à l’écriture, la réalisation et la production de la dernière sortie horrifique Blumhouse. Notre bienaimé Jason […]