slasher


Un homme avec une perceuse s'apprête à agresser une jeune lycéenne qui s'adosse contre la porte du lycée dans le film Slumber Party Massacre.

Slumber Party Massacre

L’été s’éloigne doucement et la saison des plaids et des chocolats chauds commence à frapper timidement à la porte. Mais laissez encore un peu l’hiver sur le paillasson et offrez plutôt à l’automne une place sur votre canapé pour célébrer Halloween, l’évènement de l’année pour tout amateur de frissons. Rimini Editions l’a bien compris et offre pour la première fois aux fans de films d’horreur l’édition DVD et Blu-Ray du slasher culte The Slumber Party Massacre (Amy Holden Jones, 1982), entre chronique adolescente et carnage à la perceuse.


Le tueur avec le masque au sourire de playboy narquois de Totally Killer attend patiemment sur le perron d'une maison, de nuit.

Totally Killer

Au petit jeu des productions low-cost accompagnant les festivités d’Halloween, les plateformes ont su se faire une place de choix ! Paramount+ vient de dégainer Simetierre : Aux origines du mal (Lindsey Beer, 2023), Disney+ un nouvel Hellraiser (David Bruckner, 2023), etc. Amazon Prime se met donc au pli et nous propose le mix improbable entre les films de John Hughes, Retour vers le futur (Robert Zemeckis, 1985) et le slasher bas du front. C’est Totally Killer (Nahnatchka Khan, 2023) et c’est presque totalement con.


Une adolescente mange une pomme assise dans un parc vert, elle regarde vers nous, dans une moue fermée ; scène du film Sweet sixteen.

Sweet Sixteen

Pour ses quarante ans, Sweet Sixteen (Jim Sotos, 1983) est édité dans un très beau coffret par Rimini Éditions, comprenant le DVD et le blu-ray du film ainsi qu’un livret d’une vingtaine de pages sur la genèse du film. L’occasion de revenir sur ce slasher méconnus aux accents nanardesques, né dans le sillage des œuvres de Carpenter. Des jeunes en chaleur qui se font corriger à coups de couteau, vous en avez vu mille fois ? Pas bien grave, le film du jour ne prétend faire dans l’originalité…


Le masque du tueur de Scream 6 gît sur du béton humide, après la pluie.

Scream VI

Après le film hommage Scream – le cinquième, celui de 2022 – gentiment décevant, voilà que Matt Bettinelli-Olpin et Tyler Gillett remette le couvert pour un sixième volet qui conserve l’œil dans le rétro à défaut d’imaginer l’horreur de demain. Syndrome de l’époque ou démarche sincère ? Il est permis de se poser la question quand l’une des sagas les plus pertinentes dans le commentaire cinéphile se trouve dans une telle impasse…


Les cinq jeunes personnages très lookés années 80 sont dans le van du film X de Ti West, le plan est en fish eye.

X

Après un début bancal avec The Roost (2005), la carrière discrète de Ti West n’a pas manqué de témoigner de sa progressive nymphose. Maintenant sous l’égide du sacrosaint A24, le beau papillon de nuit a déployé ses ailes. Sorti en DVD et Blu-Ray chez KinoVista le 16 février 2023 et faisant suite à une présence timide dans les salles françaises, l’occasion est venue de (re)découvrir X, ce slasher sachant slasher.


Un visage d'homme fantômatique inquiétant, tout pâle et cerné émerge d'une pénombre totale dans le film Cérémonie mortelle.

Cérémonie Mortelle

Si certains slashers du début du genre étaient faits par des artisans sincères, la plupart des rejetons qui suivirent au début des années 1980, furent souvent montés par des producteurs margoulins qui voyait ici l’occasion d’engranger des recettes faciles. Cérémonie Mortelle (Howard Avedis, 1983) appartient à cette catégorie. Réalisé par Howard Avedis (un réalisateur de série B fauché) et produit par sa femme, le long-métrage pâtit d’un manque d’ambition et a tout du projet monté rapidement pour surfer sur la vague de slasher qui envahissait les salles de cinéma.


Le slasher est-il condamné à mort ?

L’année 2021 qui s’est terminée a été riche en couteaux qui tranchent et en victimes qui hurlent puisque nos boogeymen adorés – Michael Myers et Candyman – ont fait leur grand retour en salles. L’année 2022, quant à elle s’est entamée sous les mêmes hospices avec la suite du célèbre chef-d’œuvre de Wes Craven, Scream (Matt Bettinelli-Olpin & Tyler Gillet, 2022). Ses retours en pagaille nous rappelle surtout à quel point le cinéma de genres américain est en panne d’inspiration. L’occasion de se demander ce que peuvent bien encore nous dire ses vieilles gloires du slasher.


Leatherface vu de dos, sa tronçonneuse dans la main droite, les bras le long du corps, dans une ruelle très étroite, se cachant de la pluie ; scène du film Massacre à la tronçonneuse 2022.

Massacre à la tronçonneuse

La mode du « requel » n’épargne personne, même pas Leatherface. Le dernier Massacre à la Tronçonneuse (David Blue Garcia, 2022) tout juste sorti sur Netflix mélange gore et pathos dans une série B… peu réjouissante.


Plan d'ensemble nocturne sur la grande maison du film Black Christmas (2006) copieusement décorée en guirlande de Noël.

Black Christmas (2006)

Comme chaque année apporte son lot de reprises de All I Want For Christmas Is You de Mariah Carey ou d’autres tubes de Noël, le cinéma de genre a fait du recyclage une seconde nature : on poursuit notre calendrier de l’avent sanguinolent avec une critique du premier remake de Black Christmas (Bob Clark, 1974), réalisé en 2006 par Glenn Morgan.