Archives du mois : juillet 2021


Supersonic Man

Venant du fin fond de l’espace, un alien a pour devoir ultime de voler au secours de la veuve et de l’orphelin. Les super-pouvoirs à géométrie variable et les capes en paillettes bleus sont ici de rigueur pour cette proposition de film de super-héros, hispano-italienne, assez nanardisante, mais néanmoins des plus réjouissantes. Edité par Artus Films dans la collection Ciné Fumetti, retour sur Supersonic Man (1979), chef d’œuvre kitsch et pop de Juan Piquer Simon.


Annette

Neuf ans après le sublime Holy Motors (2012), Leos Carax faisait un retour triomphal en ouverture d’une édition cannoise bien particulière. Avec ce projet musical, annoncé depuis des années et follement attendu, nous était promis un retour du cinéaste, et du cinéma, en fanfare. Si ce nouvel essai est bien aussi flamboyant qu’on pouvait l’espérer, il surprend par son extrême noirceur. Après seulement deux visionnages, sans doute ne ferons-nous pas le tour de cet objet venu d’ailleurs. Il nous faut pourtant y revenir au retour de Cannes. Reprendre nos pensées, revisiter nos émotions, revivre, autant que possible, cette étrange aventure.


Trois hommes en costume de super-héros dont Lokin en armure divine, posent devant une ville grise et dont les bâtiments détruits.

Loki – Saison 1

Alors que Marvel vient de faire son retour en salles avec le dispensable et sans conséquences Black Widow (Cate Shortland, 2021) c’est sur le petit écran que la firme semble avoir décidé de migrer une grande partie de ses ambitions. Preuve en est de la série Loki (Michael Waldron & Kate Herron, 2021) qui au-delà de prolonger artificiellement l’espérance de vie d’un des personnages préférés des fans, a peut-être définitivement enclenchée l’arc narratif de la Phase V du plan machiavélique de Marvel.


Le Parfum de la dame en noir

Sorti sous l’égide d’Artus Films, on croirait aisément voir en Le Parfum de la dame en noir un giallo tout à fait classique. Or, le film de Francesco Barilli, certes profondément détourné du roman de Gaston Leroux, s’éloigne aussi durablement du célèbre genre italien, pour nous offrir un thriller psychologique drapé d’un superbe écrin Technicolor.


Une femme blonde est assise dans un club vide, au milieu de larges fauteuils rouges, devant un miroir ; plan issu du film Promising Young Woman.

Promising Young Woman

Cela fait maintenant déjà quelques années que nous sommes coutumiers d’un élan de féminisme qui atteint toutes les sphères de la société et notamment celle du cinéma. Chose plutôt logique sachant que cet élan a commencé avec l’affaire Weinstein. Après les divers mouvements #metoo et #balancetonporc l’industrie du cinéma semblait commencer sa mue, pour le meilleur mais aussi pour le pire, beaucoup en profitant en effet pour se glisser dans la brèche de façon plus ou moins opportuniste, abreuvant le septième art de tout un tas de films qui n’ont de “féministes” que leur posture. Il faut réussir à trouver au milieu de cette avalanche de sorties ce qui peut apporter une plus-value non seulement au cinéma de manière générale mais aussi à la cause féministe. C’est dans ce contexte-là que sort Promising Young Woman (Emerald Fennell, 2020).


Quatre hommes se tiennent au pied d'un mannequin de bois géant, des torches à la main, sous un ciel blanc laiteux dans le film The Wicker Man pour notre entretien avec Marc Olry.

[Entretien] Marc Olry, à la recherche des films perdus

Le récent Midsommar (Ari Aster, 2019) ayant ravivé l’intérêt des fanatiques pour le folk horror, Marc Olry, de la société de distribution Lost Films, en profite pour exhumer des cendres The Wicker Man de Robin Hardy (1974) et de lui offrir une re-sortie en salles pour raviver le culte. Nous l’avons rencontré en juin 2021 lors d’un évènement organisé par le cinéma Le Dietrich de Poitiers. Marc Olry nous présente alors la version Final Cut de The Wicker Man, ainsi que son travail de “chercheur de perles rares cinématographiques”.