Jean-Baptiste Thoret


Plan d'ensemble en noir et blanc sur une cellule de prison en bois ; un garde surveille en lisant à côté assis ; dans la cellule dont les barreaux tracent leurs ombres sur le sol, un homme attend les bras le long du corps ; issu du film J'ai le droit de vivre.

J’ai le droit de vivre

Dix-neuvième long-métrage de Fritz Lang, mais seulement son deuxième américain, J’ai le droit de Vivre – You Only Live Once en version originale – rassemblait Henry Fonda et Sylvia Sidney en 1937 dans un récit cauchemardesque et tragique. Soit l’impossible réinsertion d’un homme venant de sortir de prison et sa condamnation à vivre dans la fuite et violence dans une société qui le rejette. On retrouve le dégoût de la vindicte populaire et une noirceur accablante chers à l’auteur de M le maudit (1931) dans ce film ressorti en mars chez Studio Canal dans la toujours excellente collection Make My Day dirigée par Jean-Baptiste Thoret.


Plan rapproché-épaule sur un homme torse-nu qui porte un masque blanc la bouche entrouverte dans le film Bruiser.

Bruiser

On connaissait déjà toute l’admiration de Jean-Baptiste Thoret pour George Romero – qui s’est notamment déjà concrétisée par la direction du formidable Politique du Zombie : L’Amérique selon George A. Romero (2007) – et nous ne sommes donc pas surpris de l’entrée du cinéaste dans sa prolifique collection Make my Day. C’est avec Bruiser (2000), objet méconnu, malaimé, et tardif, que s’opère cette arrivée, ce qui n’est pas pour nous déplaire. Car, sans être au niveau des chefs-d’oeuvre de son auteur, il méritait depuis longtemps une réévaluation : c’est désormais chose faite.


Plan d'ensemble où Michael Cimino, vu de dos, contemple une grande affiche du film Deer Hunter sur un mur en brique ; issu du documentaire Michael Cimino, un mirage américain.

Michael Cimino, un mirage américain

Le documentaire de l’historien et réalisateur Jean-Baptiste Thoret est toujours à l’affiche dans quelques (bonnes) salles. L’occasion de décortiquer le cinéma du réalisateur de Voyage au bout de l’enfer (1978), et d’ausculter l’Amérique profonde qui y est dépeinte.


Quatre hommes se tiennent au pied d'un mannequin de bois géant, des torches à la main, sous un ciel blanc laiteux dans le film The Wicker Man pour notre entretien avec Marc Olry.

[Entretien] Marc Olry, à la recherche des films perdus

Le récent Midsommar (Ari Aster, 2019) ayant ravivé l’intérêt des fanatiques pour le folk horror, Marc Olry, de la société de distribution Lost Films, en profite pour exhumer des cendres The Wicker Man de Robin Hardy (1974) et de lui offrir une re-sortie en salles pour raviver le culte. Nous l’avons rencontré en juin 2021 lors d’un évènement organisé par le cinéma Le Dietrich de Poitiers. Marc Olry nous présente alors la version Final Cut de The Wicker Man, ainsi que son travail de “chercheur de perles rares cinématographiques”.


Une rue de Naples, dans laquelle un corps est au sol, abattu ; à ses côtés Tomas Milian et Martin Balsam prennent la fuite ; scène du film Le conseiller.

Le Conseiller

Édité par Studio Canal aux côtés de Napoli Spara! (Mario Caiano, 1977) dans un coffret combo Blu-Ray/DVD, le film de de mafia Le Conseiller (1973) plonge le réalisateur Alberto de Martino dans le feu d’une guerre entre familles d’exilés siciliens en Californie : critique. 


Henry Silva, caché derrière la porte d'un wagon de train, s'apprête à tirer au revolver dans le film Napoli Spara.

Napoli Spara!

Studio Canal et sa collection Make my day ! chapeautée par l’essayiste et réalisateur Jean-Baptiste Thoret se joignent à l’effort éditorial d’exhumation du fringant néo-polar italien : sort ainsi en Blu-Ray un coffret réunissant deux films transalpins dont un poliziottesco, Napoli Spara!, réalisé en 1977 par Mario Caiano.