Kévin Robic


A propos de Kévin Robic

Kevin a décidé de ne plus se laver la main depuis qu’il lui a serré celle de son idole Martin Scorsese, un beau matin d’août 2010. Spectateur compulsif de nouveautés comme de vieux films, sa vie est rythmée autour de ces sessions de visionnage. Et de ses enfants, accessoirement.


Une adolescente mange une pomme assise dans un parc vert, elle regarde vers nous, dans une moue fermée ; scène du film Sweet sixteen.

Sweet Sixteen

Pour ses quarante ans, Sweet Sixteen (Jim Sotos, 1983) est édité dans un très beau coffret par Rimini Éditions, comprenant le DVD et le blu-ray du film ainsi qu’un livret d’une vingtaine de pages sur la genèse du film. L’occasion de revenir sur ce slasher méconnus aux accents nanardesques, né dans le sillage des œuvres de Carpenter. Des jeunes en chaleur qui se font corriger à coups de couteau, vous en avez vu mille fois ? Pas bien grave, le film du jour ne prétend faire dans l’originalité…


Plan rapproché-épaule sur Inez Dahl Torhaug, alias Denise, dans une rue de nuit, qui regarde l'horizon inquiète dans le film UFO Sweden.

UFO Sweden

Le cinéma suédois se porte bien, merci pour lui ! Après une salve de polars du grand froid adaptés de sa riche littérature policière dont Millenium était la figure de proue, la Suède nous propose un virage SF des familles avec UFO Sweden (Victor Danell, 2023). Comme avec le thriller, le cinéma suédois s’approprie les codes du genre et les décalques dans des paysages et des questionnements qui lui sont propres.


Faisant penser à une cérémonie rituelle, de nuit, une jeune femme porte une robe blanche et sur le crâne une longue coiffe imitant les cornes d'un animal, recouverte d'un tissu léger ; derrière elle une demoiselle d'honneur tout de vert vêtue, avec une couronne végétale sur la tête ; scène de la série Yellowjackets saison 1.

Yellowjackets – Saison 1

Sortie de nulle part fin 2021 sur Showtime puis quelques mois plus tard sur Canal+ en France, Yellowjackets a surpris beaucoup de monde pour sa capacité à brasser tout un tas de références sans jamais trop se perdre. Un petit tour de force télévisuel, assurément, dont la suite commence tout juste sa diffusion.


Shailene Woodley vue de dos, en contre-jour, lève les mains en l'air, sous la lumière de lampes torches qu'on devine être celles d'agent de police, dans le film Misanthrope.

Misanthrope

Du Silence des Agneaux (Jonathan Demme, 1990), Seven (David Fincher, 1995), Usual Suspects (Bryan Singer, 1995) ou L.A. Confidential (Curtis Hanson, 1997) pour les meilleurs ; à Bone Collector (Phillip Noyce, 1999), Le Collectionneur (Gary Fleder, 1997) ou Copycat (Jon Amiel, 1996) pour les ersatz : les années 90 ont été riches en courses contre le tueur, et elles représentent encore à ce jour une sorte d’âge d’or du polar. Fincher, plus particulièrement, est celui qui a imprimé de sa patte le genre et qui continue jusqu’à son prochain The Killer qui sortira fin 2023, à le nourrir et le réinventer. Misanthrope (Damián Szifron, 2023) arrive donc comme une synthèse de tout cet héritage cinématographique en puisant ici et là le meilleur de ce cinéma nineties.


Les six héros du film Power Rangers toujours vers le futur courent devant une immense gerbe de flammes.

Power Rangers : toujours vers le futur

Inspiré par les différentes réunions des héros d’hier organisées par la concurrence (HBO Max avait en effet sorti coup sur coup une réunion Friends émouvante et une réunion Harry Potter plus opportuniste) Netflix dégaine la carte nostalgie pour un dernier tour de piste des Power Rangers (presque) originels.


Evil Dead Rise

Dix ans après le remake convaincant de Fede Alvarez, le Naturum Demonto rouvre ses pages pour un nouveau grand huit horrifique, délocalisé pour l’occasion à Los Angeles. Ni une suite directe du précédent volet, ni un rapprochement direct aux mésaventures d’Ash, le film de Lee Cronin jongle entre les deux pôles de l’héritage d’une saga folle.


Le masque du tueur de Scream 6 gît sur du béton humide, après la pluie.

Scream VI

Après le film hommage Scream – le cinquième, celui de 2022 – gentiment décevant, voilà que Matt Bettinelli-Olpin et Tyler Gillett remette le couvert pour un sixième volet qui conserve l’œil dans le rétro à défaut d’imaginer l’horreur de demain. Syndrome de l’époque ou démarche sincère ? Il est permis de se poser la question quand l’une des sagas les plus pertinentes dans le commentaire cinéphile se trouve dans une telle impasse…