chat qui fume


Plan rapproché-épaule sur une enfant blonde qui hurle dans son lit ; extrait du film Manhattan Baby.

Manhattan Baby

Si leur collaboration fut très fructueuse à la fin des années soixante-dix et au début des années quatre-vingt, force est de constater qu’ici le duo Dardano Sacchetti / Lucio Fulci se prend les pieds dans le tapis. Pourquoi un scénario qui, sous la plume du premier semblait plein de promesses, devient-il devant la caméra du second, un film dont le rythme est aussi surnaturellement plombé ? On vous parle de Manhattan Baby (1982) à l’occasion de sa sortie en blu-ray chez Le Chat qui Fume.


L'actrice Mapi Galan, en Amerindienne, et l'acteur Vassili Karis en cow-boy se cachent derrière une roche montagneuse, sous un soleil lourd dans le film Scalps.

Scalps

En 1987, l’âge d’or du western Spaghetti est déjà passé depuis des années. Sergio Leone a déjà réalisé son ultime film, et même Sergio Corbucci est lui aussi en bout de course. C’est pourtant cette année-là que le duo Bruno Mattei et Claudio Fragasso, vont tenter de ressusciter le genre avec “Bianco Apache” puis “Scalps”. Une résurrection à la Frankenstein tant on en voit les pièces, les cicatrices, les raccords et les coutures, et dont le résultat final, parfois horrifique, parfois impressionnant, parfois pathétique, parfois les trois, vaut nettement le coup d’œil.


Un homme est pendu à un arbre par les mains, au beau milieu d'une plaine désertique, autour de lui six voyous à cheval le regardent ; scène du film Bianco Apache.

Bianco Apache

Désormais confortablement installé dans nos salons, Le Chat qui Fume continue de faire ses griffes sur nos écrans. Excavateur de curiosités, l’éditeur félin exhume deux westerns spaghettis très tardifs réalisés par Bruno Mattei et Claudio Fragasso, parmi lesquels Bianco Apache, vive fronde, quoique de facture un peu grotesque, contre l’histoire tâchée de sang de la Conquête de l’Ouest.


En pleine rue, au premier plan le visage d'Isabelle Adjani possédée, du sang lui coule de la bouche ; derrière elle Sam Neill s'approche d'elle, le regard presque lubrique ; scène du film Possession.

Possession

Nous avons toujours beaucoup de plaisir à chroniquer les sorties de nos courageux amis du Chat qui Fume qui régulièrement nous gratifient de remarquables éditions. C’est avec une certaine émotion que nous revenons aujourd’hui sur ce qui est peut-être, à ce jour, leur chef-d’œuvre, à savoir la réédition en UHD et Blu-ray du chef-d’œuvre (justement) d’Andrej Zulawski, l’obsédant et hystérique Possession.


Une femme est étranglée, allongée sur l'herbe, par un homme tout vêtu de noir, scène du film Le couteau sous la gorge.

Le couteau sous la gorge

Le Chat qui Fume nous a habitué ces dernières années à nous faire redécouvrir l’œuvre souvent méprisée et pourtant ambitieuse de Claude Mulot. Les ressorties de La Rose écorchée, Les Charnelles ou encore La Saignée prouvaient qu’il y avait autre chose à retenir de cette œuvre étrange et malheureusement dans l’ensemble inaboutie, que ses collaborations avec Max Pécas, ou sa carrière dans le X sous pseudonyme. C’est dans cette optique que l’éditeur nous gratifie d’une belle édition d’un de ces derniers films, Le Couteau sous la Gorge, qu’on avait pu déjà découvrir lors de la dernière édition de l’étrange Festival.


Un homme, voyeur, observe à travers les feuilles d'une plante dans le film Les charnelles.

Les charnelles

Après “La Saignée” et “La Rose Ecorchée”, Le Chat qui Fume continue dans sa démarche de réhabilitation du cinéaste français Claude Mulot en éditant dans un somptueux coffret Blu-Ray/UHD un film simili-érotique titré “Les Charnelles”, mais avant tout, un long-métrage considérablement plus faible que les deux autres.