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Francis Ford Coppola sur le tournage d'Apocalypse Now les bras en croix, semblant agité, dans un décor de lagune ; illustration du livre Le chemin du paradis.

[LECTURE] Le chemin du paradis – une épopée de Francis Ford Coppola

Notre admiration sans bornes pour Megalopolis, le dernier objet de sidération de Francis Ford Coppola, et sa sortie prochaine nous donne l’occasion de revenir sur une autre actualité française de son auteur. En effet, il y a quelques mois, les éditions Carlotta nous ont gratifié d’une traduction française d’un formidable ouvrage de Sam Wasson – Le chemin du paradis, une épopée de Francis ford Coppola – récit passionnant de ses rêves inouïes comme de ses bouleversants échecs.


La Cible

Comme beaucoup de ses collègues du Nouvel Hollywood, Peter Bogdanovich aura commencé sa carrière chez Roger Corman. Et avec La Cible (1968), celui qui allait réaliser quelques années plus tard La Dernière Séance (1971) réussit à dépasser sa condition d’œuvre mal produite et propose un film certes imparfait, certes schizophrène, mais incroyablement fascinant…

Vu à travers la lunette du sniper, un vieil homme vu de profil, la tête baissée, dans le film La cible.

Un adolescent capuche relevé attend mélancoliquement sur la rambarde d'un pont, son skateboard près de lui, dans le film Paranoid Park.

Paranoid Park

Carlotta nous gratifiait en février dernier d’une sortie conjointe en blu-ray de deux opus majeurs de Gus Van Sant : Gerry (2002) et Paranoid Park (2007) tous deux issus de la même tétralogie qui constitue le sommet de cette filmographie hétéroclite. Justement, Paranoid Park est probablement le plus hétéroclite de ces quatre films. On vous en parle.


Plongé dans un violent clair-obscur noir et rouge, une femme démon ensanglantée et au visage possédé regarde droit dans l'objectif de la caméra du film Démons.

Démons 1 & 2

Alors que Carlotta réédite Démons (Demoni, 1985) et sa suite Démons 2 (1986) de Lamberto Bava, des classiques intenses et énergiques du cinéma gore. Nous avions déjà pu jeter un coup d’œil sur la copie restaurée du premier volet lors du PIFFF en décembre 2021. Produit par Dario Argento, ces films oscillent entre réflexivité et contamination, saupoudré d’une grande dose de grand-guignolesque à la Evil Dead (Sam Raimi, 1981), Gremlins (Joe Dante, 1981) ou Frissons (David Cronenberg, 1975). Par une parfaite mise en abîme, on assiste à l’exploitation bis dans toute sa splendeur. Lamberto Bava pastiche les codes en même temps qu’il rend un splendide hommage à l’héritage de ses prédécesseurs, notamment son père, Mario Bava, l’inventeur du giallo.