analyse


Megalopolis   Mise à jour récente !

Pas de doute, nous n’attendions rien de plus que Megalopolis cette année à Cannes, et nous n’étions pas les seuls. Douze ans après le magnifique Twixt qui achevait une trilogie mal-aimée – pourtant sublime – réalisée avec les moyens d’un étudiant en cinéma, c’est avec un projet pharaonique, autofinancé, et envisagé depuis quarante ans que Francis Ford Coppola nous revient. Nous en avions nous-même rêvé durant toutes ces années, à tel point qu’il est difficile de confronter les images qu’on a fantasmées à leur matière réelle. Disons-le, cette œuvre singulière en tout, accueillie avec mépris et huées sur la Croisette, nous a désarmés et nous hante.

Dans ce sui semble être une vaste tente aux draps blancs, baignée dans une lumière jaune, Adam Driver contemple une boule en verre qu'il tient dans sa main ; scène de Mégalopolis.

James Cameron dans ce qui semble être un tunnel, scène de tournage avec une comédienne allongée devant lui, un néon passant près de son visage.

James Cameron, La Science des Rêves

L’exposition L’art de James Cameron visible à la Cinémathèque Française jusqu’en janvier 2025, est l’occasion de découvrir le roi du divertissement en dessinateur instinctif capable de figurer ses visions les plus personnelles. Dès la vidéo d’introduction le réalisateur confie même prêter une grande importance aux rêves, parfois à l’origine de ses idées visuelles les plus célèbres. Allons encore plus loin et avançons que la dimension onirique du cinéma de Cameron est peut-être ce qui fait sa véritable singularité et l’une des clés de son succès.


Eddie Murphy, les deux versants de la colline

La sortie très prochaine du vieux serpent de mer “Le Flic de Beverly Hills : Axel F. “(Mark Molloy, 2024), sous pavillon Netflix, est l’occasion de se replonger dans la trilogie originale, symbole de la réussite éclatante puis la descente de son interprète principal, Eddie Murphy, mais aussi des outrances d’une époque et d’un duo de producteurs.

Une arme dans la main droite, Eddie Murphy fait un rond avec les doigts de sa main gauche pour signifier "c'est OK" dans Le Flic de Beverly Hills ; à arrière-plan, le comptoir vide d'un bar très fourni en verres et en bouteilles.

John Rambo, torse nu, sous la pluie, en pleine jungle.

Stallone, acteur méconnu

Star incontestée des années 80, ringardisée par les années 90, puis ressuscitée dans les années 2000, Stallone traine sa carcasse depuis six décennies sur les plateaux de tournage. Qu’elle soit moquée ou admirée, l’aura quasi légendaire de Sly ne laisse personne indifférent, cache en réalité une personnalité plus complexe qu’elle n’y parait, et a quasiment fait oublier le talent premier du Monsieur : être acteur.


[Entretien] Le CinématoGrapheur, à propos de Spielberg

Après avoir conquis le YouTube cinéma grâce à ses brillantes analyses de nos blockbusters préférés, Victor Norek aka le CinématoGrapheur, consacre son premier livre au roi du divertissement : Steven Spielberg. Édité chez Third editions, L’œuvre de Steven Spielberg : l’art du blockbuster plonge en profondeur dans la filmographie du cinéaste le plus connu au monde pour mieux nous en montrer la cohérence, la virtuosité et la profondeur. Un livre inédit et définitif qui méritait bien un entretien fleuve !

Portrait du CinématoGrapheur assis sur un fauteuil de cinéma, dans un salon, et s'apprêtant à fermer un clap ; derrière lui, une étagère avec de nombreux DVD.

Une jeune femme est effondrée sur un canapé dans un peignoir jaune, le visage figé dans un rictus inquiétant ; scène du film La Main produit par A24.

[BILAN 2023] L’Horreur en transversale

Loin des grands mouvements de transition de modes de jadis, le cinéma d’horreur américain nous semble depuis quelques années devenir de plus en plus protéiforme. De l’elevated horror au high concept, en passant par les films de franchises et doudous nostalgiques, la production horrifique anglophone semble peiner à se trouver une singularité. Mais en cette année 2023, désormais dans notre rétroviseur, quelques films d’horreur auront peut-être déblayé la voie en affirmant une volonté de transversalité.