David Lowery


Dingo tombe d'une échelle en bois, la gueule grande ouverte, en l'air dans le film Il était une fois un studio produit par Disney.

[Bilan 2023] Disney, anatomie d’une chute

L’année 2023 des studios Disney était censée célébrer les 100 ans du studio. Pourtant, à bien des égards, elle aura été l’une des plus catastrophiques de sa vieille histoire. Crise politique, artistique et idéologique, mais aussi économique, l’empire Disney aura vécu un exercice 2023 des plus tumultueux. Retour sur cette annus horribilis au Royaume de Mickey.


Plan rapproché-épaule sur Dev Patel, en roi sobre de costume gris, une couronne circulaire, l'air sombre ; derrière lui, dans le flou, des torches ; plan issu du film The Green Knight.

The Green Knight

Après A Ghost Story (2017), le cinéaste David Lowery, adepte du temps étiré, continue d’explorer l’essence de l’humanité. Il replonge dans le registre de la fantasy – il a réalisé Peter et Eliott le Dragon (2016) chez Disney – pour livrer cette fois-ci un univers sombre, brutal et païen en adaptant le récit de Sire Gauvain et le Chevalier vert, dans lequel le chevalier de la table ronde et neveu du roi Arthur, doit décapiter un étrange antagoniste mi-homme mi-arbre qui l’a défié. On assiste alors à une désacralisation du parcours du héros au profit de la peinture d’un « monde sombre, plus sombre que le matériau d’origine », comme l’a écrit sur les réseaux Jean-Pierre Dionnet. Initialement prévu pour 2020, The Green Knight ne connaîtra pas de sorties en salles françaises, et finira finalement dans le catalogue d’Amazon : critique.


Des enfants debout au bord d'une falaise, dans un magnifique paysage de bord de mer montagneux ; scène du film Wendy.

Wendy

Remarqué en 2012 avec son premier long-métrage Les Bêtes du Sud Sauvage – quatre fois nommé aux Oscar notamment dans la catégorie Meilleur Film – le cinéaste sud-africain Benh Zeitlin revient avec une adaptation libre et singulière de Peter Pan, sobrement intitulé Wendy (2021).


Le père et Rag marchent sur un sentier dans la forêt, scène du film Light of my life.

Light of my life

On pensait le genre quasi-codifié du « film indépendant américain de genre » monopolisé par le studio A24, mais voilà qu’en l’espace d’un mois, un autre studio américain, Black Bear Pictures, vient emboiter le pas de son homologue et lui proposer de faire famille. Après The Rental (Dave Franco, 2020) sorti en début de mois, c’est le drame post-apocalyptique Light of my Life (Casey Affleck, 2020) qui nous intéresse ici. Repentir Si l’état du cinéma indépendant américain […]