Archives de l’année : 2023


Albert Dupontel entre dans son meeting entouré de militants enflammés et de drapeaux français dans le film Second Tour.

Second Tour

Un film sur une élection hors période électorale, un thriller politique qui ne veut pas en être un. Un grand nom qui divise et s’en ravit, un cinéma qui veut être libre plutôt qu’être grand. Avec Second Tour (2023), Dupontel poursuit son exercice du conte contemporain entamé par Adieu les Cons (2020) et confirme l’enterrement de son cinéma trash des premiers jours (Bernie, Enfermés Dehors, 9 Mois Ferme…) dont Au Revoir Là Haut (2017) a ironiquement écrit l’oraison. Le dernier diable de Tasmanie du cinéma français se serait-il éteint ? Pas tout à fait. Quelque chose a survécu et résiste encore et toujours (on l’espère) dans l’esprit foutraque de ce cinéaste fraîchement adoubé. Mais quoi ?


Jessica Belkin en sueur et bouche bée de stupeur, de nuit, en tenue de serveuse de diner, dans le film Last Straw.

Last Straw

Fais pas genre ! clôture son escapade au PIFFF 2023 avec Last Straw (Alan Scott Neal, 2023), un home invasion américain porté par l’actrice Jessica Belkin dans le rôle d’une jeune serveuse prise au piège par une bande de délinquants sadiques dans le restaurant où elle travaille. Extrêmement classique sur le papier, le film surprend par une caractérisation ambiguë de son héroïne et un twist narratif surprenant mais questionnable.


D'Artagnan traverse la cour d'un château, plongé dans la brume, escorté par deux hommes armés, à quelques pas derrière lui, dans le film Les Trois Mousquetaires : Milady.

Les Trois Mousquetaires : Milady

L’anticipation pour un film est à double tranchant. Un coup, elle permettra d’élever l’oeuvre que l’on va voir, de gommer à nos yeux ses imperfections et de lui excuser ses manquements tant qu’un minimum de nos attentes est atteint. Un autre coup, ces attentes se révéleront complètement infondées, exploitées et tordues par une production opportuniste. La suite des Trois Mousquetaires : D’Artagnan (2023) et conclusion du diptyque de Martin Bourboulon fait partie de cette seconde catégorie, détruisant les fragiles installations du premier opus à coup de maladresses creuses et de passéismes problématiques. Anatomie d’un massacre intéressé.


La petite Audrey Rose effrayée tente de s'échapper de sa chambre plongée dans une lumière rose, en criant et posant ses mains sur la vitre ; derrière elle ses parents s’apprêtent à l'en empêcher.

Audrey Rose

Dans le sillage de grands classiques de l’horreur des années 70 à base de possessions démoniaques, nombres de cinéastes ont tenté leur chance pour surfer sur la vague. Le grand Robert Wise s’y est aussi essayé avec Audrey Rose (1977), réédité aujourd’hui par Rimini Éditions, avec une certaine réussite artistique…


Late Night with the Devil

La salle du Max Linder était bien remplie samedi soir dernier au PIFFF pour découvrir Late Night with the Devil (Cameron et Colin Cairnes, 2023), un found footage horrifique présenté sous la forme d’un talk show des années 1970, déjà récompensé cette année par le public au Fantasia Film Festival de Montréal. Et pour cause, le troisième long-métrage des frères Cairnes est un film curieux et unique qui pourrait bien rafler la mise cette année.


Un bouc lit un livre sur un canapé dans un salon style début du XXème siècle ; scène du film Halfway Home.

Halfway Home

On poursuit notre découverte des films en compétition cette année au PIFFF 2023 avec Halfway Home, une comédie romantique hongroise qui s’assume comme un véritable conte de fées dans lequel magie, sorcières et revenants exaltent notre morne réalité et réactivent le récit pourtant éculé de l’amour impossible.