vincent cassel


D'Artagnan traverse la cour d'un château, plongé dans la brume, escorté par deux hommes armés, à quelques pas derrière lui, dans le film Les Trois Mousquetaires : Milady.

Les Trois Mousquetaires : Milady

L’anticipation pour un film est à double tranchant. Un coup, elle permettra d’élever l’oeuvre que l’on va voir, de gommer à nos yeux ses imperfections et de lui excuser ses manquements tant qu’un minimum de nos attentes est atteint. Un autre coup, ces attentes se révéleront complètement infondées, exploitées et tordues par une production opportuniste. La suite des Trois Mousquetaires : D’Artagnan (2023) et conclusion du diptyque de Martin Bourboulon fait partie de cette seconde catégorie, détruisant les fragiles installations du premier opus à coup de maladresses creuses et de passéismes problématiques. Anatomie d’un massacre intéressé.


Deux mousquetaires en longue cape à capuche se battent sur le parvis d'une cathédrale dans le film Les trois mousquetaires d'Artagnan.

Les Trois Mousquetaires : D’Artagnan

Sonnez le tocsin, sortez les collants et calmez Stéphane Bern, voici le grand retour du cinéma de cape et d’épée. Tout les cinéastes et producteurs amateur de films historiques et/ou d’action en rêvait sans en avoir les moyens et voilà que le bon seigneur Seydoux gracie la plèbe d’un diptyque sur le quatuor à moustaches.


Les trois comédiens de La haine, Vincent Cassel, Saïd Taghmaoui, Hubert Koundé côté à côté, regardent l'objectif ; Vincent Cassel dirige un revolver droit vers nous, amusé, fermant un oeil comme pour viser,

La haine

Vingt-cinq ans après son succès critique et public lors de sa sortie en salles, La Haine (Mathieu Kassovitz, 1995) s’offre une restauration 4K et Blu-Ray, ré-éditée par StudioCanal. Si le deuxième long-métrage de Mathieu Kassovitz a tant marqué à l’époque, quand reste-t-il aujourd’hui ? Peut-être, tristement, un film qui n’aura jamais été autant d’actualité, la haine résonne toujours.


[Entretien] Jan Kounen, d’un autre espace-temps

Entretien avec l’une des figures de proue de la révolution irrévérencieuse et mal-élevée qui a contaminé le cinéma français des années 2000. Vous l’avez compris, c’est avec Jan Kounen (Dobermann, Blueberry, 99 francs) que nous avons eu l’honneur de discuter alors qu’il était l’invité du Festival International du Film Grolandais de Toulouse. Cette discussion fut l’occasion de revenir sur ses débuts de réalisateur jugé « radical », de parler de son dernier film en date et en salles (Mon Cousin, 2020) de discuter de nos manières actuelles de consommer les images et d’appréhender le temps, et, pourquoi pas aussi, de parler de voyage intersidéral et de méditation…


Philippe Nahon pointe un revolver contre son propre reflet dans le miroir, scène du film Seul contre tous.

Le naufrage de Gaspar Noé

En salles le 23 septembre 2020, le moyen-métrage de Gaspar Noé intitulé Lux Aeterna a été projeté en avant-première, à l’Étrange Festival. Juste avant, c’était à Irréversible inversion intégrale de squatter les salles obscures. Deux sorties toutes proches pour un seul constat : l’arche de Gaspar Noé est en train de couler. L’occasion d’un retour amer sur une filmographie qui nous a pourtant mis des étoiles dans les yeux dans ses premières heures.


Fleuve Noir 2

Dix ans après son dernier film Julia, Erick Zonca revient avec un film aussi sombre que l’indique son titre. De quoi renouer avec le genre policier le temps d’un film « de cinéma », genre depuis longtemps dévolu aux flux télévisuels et à leur(s) qualité(s) douteuse(s). La vie n’est pas un long fleuve tranquille Il faudra un jour se pencher sérieusement sur la chronologie du cinéma policier français et essayer de comprendre comment nous sommes passés des […]