action


Denzel Washington, songeur, est accroupi, dans une église (les bougies brillent en arrière-plan) un petit couteau entre les doigts ; scène du film Equalizer 3

Equalizer 3

Si les genres peuvent avoir tendance à s’enfermer sur eux-mêmes, les franchises sont de vraies camisole de force. Alors qu’adopter un certain style de cinéma offre une variété de socles narratifs familiers et un ensemble de références esthétiques aussi précises et variées, la franchise n’a qu’un seul point de source, qu’un seul objectif : reproduire son succès initial. Quand JCDecaux nous abreuvait cet été d’affiches d’Equalizer 3 (Antoine Fuqua, 2023), on a senti l’arnaque. Le coup de l’acteur d’action bankable vieillissant qui prend 85% de l’affiche pour encore pointer son flingue vers le vide, on nous l’a déjà fait. Mais parce que c’était Denzel, parce que c’était nous, on a quand même attendu la VOD. La voilà qui tombe et ô surprise : c’est plutôt moyen ! L’occasion de revenir un peu sur cette franchise instantanément oubliable aux millions d’entrées, qui aurait pu, mais qui n’a pas.


D'Artagnan traverse la cour d'un château, plongé dans la brume, escorté par deux hommes armés, à quelques pas derrière lui, dans le film Les Trois Mousquetaires : Milady.

Les Trois Mousquetaires : Milady

L’anticipation pour un film est à double tranchant. Un coup, elle permettra d’élever l’oeuvre que l’on va voir, de gommer à nos yeux ses imperfections et de lui excuser ses manquements tant qu’un minimum de nos attentes est atteint. Un autre coup, ces attentes se révéleront complètement infondées, exploitées et tordues par une production opportuniste. La suite des Trois Mousquetaires : D’Artagnan (2023) et conclusion du diptyque de Martin Bourboulon fait partie de cette seconde catégorie, détruisant les fragiles installations du premier opus à coup de maladresses creuses et de passéismes problématiques. Anatomie d’un massacre intéressé.


John Wick traverse l'allée entre les chaises en bois d'une grande église, éclairée de très nombreuses bougies ; plan issu du film John Wick : Chapitre 4.

John Wick : Chapitre 4

John Wick : Chapitre 4, film événement, film rendez-vous. Rares sont les projets qui respectent autant cette promesse que la saga de Keanu Reeves et Chad Stahelski. En seulement 9 ans d’existence et déjà 4 opus, le chemin de croix de John Wick nous aura non seulement amené quatre occasions de s’émouvoir d’artistiques massacres mais se sera aussi consacré comme la référence du genre, un temple du combat où se rencontrent castagneur/euses d’hier et de demain, d’ici et d’ailleurs. Alors oui, quand l’homme en noir rouvre les portes de son dojo, c’est un rendez-vous à ne pas manquer : retour sur une sublime messe de l’action, sans trop en dire.


Daniel Radcliffe, vêtu et barbu comme un mendiant, lève les mains en l'air comme pour se rendre en pleine rue, dans ses poings, deux revolvers, scène du film Guns Akimbo.

Guns Akimbo

Deuxième réalisation de Jason Lei Howden, Guns Akimbo sortait le 23 mars dernier sur la plateforme PrimeVideo. Dans le rôle principal, Daniel Radcliffe continue sa mutation post-Harry Potter vers un cinéma étrange, bizarre et terriblement atypique, à des kilomètres des canons hollywoodiens. Il est bien loin le temps des baguettes et autres sortilèges magiques… Ici, ça tire à balles réelles. Hardcore Harry Harry Potter – Daniel Radcliffe, donc – en robe de chambre et chaussons […]


Triple Frontiere 1

En gestation depuis 2010 et préalablement lié au nom bien connu de Katheryn Bigelow, le projet Triple Frontière (J.C Chandor, 2019) a connu quelques ardentes pérégrinations avant d’être repris par le premier de la classe de la vidéo à la demande, Netflix. Entre film de hold-up réunissant tout un panel de grands noms à la Ocean’s – placez ici le numéro que vous voulez – et aventure saisissante dans la Cordillère des Andes, on vous dit […]


Manhunt

John Woo, cinéaste adulé de la nouvelle vague hong-kongaise des années 1980, revient en France directement au rayon vidéo avec Manhunt. C’était mieux avant On débute dans un restaurant traditionnel japonais autour d’une discussion sur les “vieux films”, et le constat nostalgique est sans appel de la part des protagonistes. Cet échange sera la profession de foi de John Woo pour aborder Manhunt : faire une oeuvre d’action d’antan. Le film ressasse alors un récit […]