Elie Katz


A propos de Elie Katz

Scénariste fou échappé du MSEA de Nanterre en 2019, Elie prépare son prochain coup en se faisant passer pour un consultant en scénario. Mais secrètement, il planche jour et nuit sur sa lubie du parfait film d'action. Qui sait si son obsession lui vient d'une saga Rambo vue trop tôt, s'il est encore en rémission d'un high-kick de Tony Jaa, d'une fusillade de John Woo ou d'une punchline de Belmondo ? Quoi qu'il en soit, évitez les mots « cascadeurs français » et « John Wick 4 » près de lui, on en a perdu plus d'un. Dernier signalement : on l'aurait vu sur un toit parisien, apprenant le bushido aux pigeons sur la bande-son de son film préféré, Ghost Dog de Jim Jarmusch. Retrouvez la liste de ses articles sur letterboxd : https://boxd.it/riGco


Le Grand Pardon

Guerres de gangs entre communautés-clans déchirant Paris, grand banditisme et vendettas sanglantes côtoient petits larcins et coups fourrés, patibulaires vieux de la vieille versus nouvelle génération de flambeurs au sang chaud… Oui, le cinéma français s’est un jour osé à la grande fresque criminelle, s’inspirant de la bien réelle mafia juive pied-noir. Expertise d’une perle rare, parfaitement imparfaite : Le Grand Pardon (Alexandre Arcady, 1982).

Roger Hanin et Richard Berry en tenue de mariage, observent au loin, sur une terrasse, dans le film Le grand pardon.

Louis Koo en posture de combat, tenant un mixeur dans les doigts ; scène sous le regard d'un groupe d'hommes dans le fond du salon de coiffure, issue de City of Darkness.

City of Darkness

Voilà qu’entre franchises en fin de vie et adaptations pétochardes rugit et bondit le « City of Darkness » de Soi Cheang. À peine échappé des séances de minuit de Cannes, ce petit cyclone hongkongais auto-destructeur tire dans tous les sens, enchaînant coups de génie et ramassages quasi-comiques, et laisse dans son sillage un fabuleux bric-à-brac à ausculter.


Le Comte de Monte-Cristo

Vous le pensiez mort. Enterré et à jamais remplacé par les grosses comédies de Dany Boon et Philippe Lacheau. Et pourtant voilà que le coq Pathé cocoricote de pouvoir ressusciter à lui tout seul le « grand » cinéma français, remettant sur pied l’épique et l’historique français. 100 millions d’euros injectés dans le pack Dumas premium plus tard, qu’en est-il vraiment ?

Pierre Niney tire avec son arme de poing, comme lors d'un duel, dans le film Le comte de Monte-Cristo.

Dans Shaolin Soccer, un des joueurs shaolin, au maillot jaune faisant penser à la tenue des moines, s'apprête à tirer un pénalty, concentré, sous le regard des ses adversaires, en tenue noire.

Shaolin Soccer

S’il y a bien quelque chose de martial dans le football, il n’y avait sûrement que le génie comique de Stephen Chow pour que se rencontre en un film sport de ballon et sport de lutte. Profitons de cette saison européenne de gazon vibrant pour revenir sur l’internationalement culte Shaolin Soccer (2001), magnifique hors-jeu du cinéma hongkongais.


The Sweet East

À force d’être continuellement pilonné de blockbusters, de mega-séries et d’actualités plus spectaculaires les unes que les autres, on a tendance à oublier que les États-Unis existent vraiment. Que de vrai.es personnes habitent, plus que le temps d’un film, dans ce pays qui ne cesse de se donner en spectacle au reste du monde. Des personnes sans univers à sauver, sans parcours de vie extraordinaire, sans super-pouvoir, dans un monde sans alien ni dragon, mais pas sans monstres. Et de temps en temps, des petits films à la magie insoupçonnée passent le voile atlantique pour nous ramener un peu de ce quotidien. The Sweet East (Sean Price Williams, 2024) est l’un de ces rares oiseaux migrateurs aux petites dents mordantes, qui vient nous offrir une piqûre de rappel sur la crise identitaire et idéologique que traverse actuellement ce pays. Nouvelles donc de cette usine à rêves qui ne fait plus rêver.

Gros plan sur le visage de Taila Ryder qui se regarde dans le miroir, avec un air méfiant, dans le film Sweet East.

Une nuée de guerriers, torse nu avec bouclier de pierre, prêts à en découdre dans Creation of the Gods I : Kingdom of Storms.

Creation of the Gods I : Kingdom of Storms

Un fragment de corps céleste traversant l’atmosphère et atteignant la croûte terrestre. C’est la définition d’une météorite. De titanesques objets traversant l’espace pour se désintégrer brièvement dans notre atmosphère sous la forme d’étoiles filantes, ou, s’ils sont suffisamment conséquents, pour terminer leur course sur Terre, diminué mais dans un incontournable fracas. De traits de lumières quelques fois décelées au loin par les passants chanceux ou les experts avertis, les blockbusters chinois grossissent chaque année et nous parviennent de plus en plus. Dernier aérolite en date, Creation of the Gods I : Kingdom of Storms (CotG) de Wuershan, qui a atterri dans nos salles les 10 et 11 février dernier uniquement. Présent sur le lieu de l’impact, on vous retranscrira ici les détails de cette vive mais brève déflagration, le contenu de ce minéral venu d’ailleurs ainsi que notre analyse du cratère que laisse derrière lui cet objet cinématographique en phase d’identification.