horreur


Le masque du tueur de Scream 6 gît sur du béton humide, après la pluie.

Scream VI

Après le film hommage Scream – le cinquième, celui de 2022 – gentiment décevant, voilà que Matt Bettinelli-Olpin et Tyler Gillett remette le couvert pour un sixième volet qui conserve l’œil dans le rétro à défaut d’imaginer l’horreur de demain. Syndrome de l’époque ou démarche sincère ? Il est permis de se poser la question quand l’une des sagas les plus pertinentes dans le commentaire cinéphile se trouve dans une telle impasse…


Micahel Myers monte les escaliers, vu en clair-obscur (la nuit juste éclairée par ce qui semble être des phares de voiture à l'extérieur de la maison) dans le film Hallowwen Ends.

Halloween Ends

L’impatience était grande après un Halloween Kills (David Gordon Green, 2021) sanglant qui promettait une confrontation finale dantesque entre la badass Laurie Strode et le toujours indestructible Michael Myers dans le dernier film de la trilogie, Halloween Ends (David Gordon Green, 2022). Aucun spoiler en affirmant dès le début que certaines attentes ont été déçus.


Un visage d'homme fantômatique inquiétant, tout pâle et cerné émerge d'une pénombre totale dans le film Cérémonie mortelle.

Cérémonie Mortelle

Si certains slashers du début du genre étaient faits par des artisans sincères, la plupart des rejetons qui suivirent au début des années 1980, furent souvent montés par des producteurs margoulins qui voyait ici l’occasion d’engranger des recettes faciles. Cérémonie Mortelle (Howard Avedis, 1983) appartient à cette catégorie. Réalisé par Howard Avedis (un réalisateur de série B fauché) et produit par sa femme, le long-métrage pâtit d’un manque d’ambition et a tout du projet monté rapidement pour surfer sur la vague de slasher qui envahissait les salles de cinéma.


Une jeune femme brune vomit dans un saladier, devant la porte ouverte de son frigo plein ; scène de nuit du film The Feast.

The Feast

Découvert lors de sa première français au PIFFF en 202 et disponible désormais sur Shadowz, The Feast (Lee Haven Jones, 2021) s’attarde sur la préparation d’un repas au sein d’une famille aisée – mais loin d’être irréprochable – venue s’isoler dans leur maison en pleine lande austère, celle du Pays de Galle. Au milieu de cette intensité toxique, la jeune Cadi (Annes Elwy) est engagée pour faire le service.  Saupoudré de dialogues en gallois, le premier long-métrage de Lee Haven Jones croise ses thématiques folk avec les codes du film d’horreur pour livrer une parabole sociologique. Cette fable scandinave nous amène à questionner une appellation récente, l’elevated horror.


De nuit, la silhouette du Candyman, les bras en croix, se dessine en ombre, derrière un bâtiment aux formes expressionnistes, baigné dans une lumière surnaturelle bleue et rouge.

Candyman

Suite directe du premier Candyman (1992), cette version 2021 du boogeyman au crochet, produit par Jordan Peele et réalisé par Nia DaCosta brasse beaucoup de sujets sensibles et actuels. Mais arrive-t-il à conserver la poésie macabre du premier tout en comblant les fans de films d’horreur ?