Vidéodrome

Rendant hommage à l’un des films fondamental de la cinéphilie de genre, la rubrique “Videodrome” accueille en son sein les articles écrits pour la sortie ou la re-sortie vidéo d’un film, ainsi que les sorties en direct-to-dvd et vod.


Une jolie femme blonde pose avec une pioche dans l'emplacement d'un cercueil, et nous regarde avec un léger sourire ; scène de Nekromantik 2.

Nekromantik 1 & 2

ESC et Shadowz ont frappé un grand coup : après une petite bataille, les deux structures ont enfin réussi à concocter une édition assez ultime du diptyque morbide Nekromantik (1987) et Nekromantik 2 (1991) conçues par le culte mais fort discret Jörg Buttgereit. Entre provocations de série B sans le sou, et objets expérimentaux bousculant franchement le rapport du spectateur aux interdits, on plonge dans ces deux morceaux de chair putride. Amor Mortis En novembre […]


Marcel le coquillage dans les airs, utilise un paquet de bonbons en guise de parachute.

Marcel le coquillage (avec ses chaussures)

Il est de ces films qui vous bouleversent tant qu’ils vous emmènent en des lieux où les émotions annihilent la réflexion théorique, abandonnée à la porte des rires et des larmes. Ces films-béquilles ou de chevet qui vous réapprendront à marcher à chaque étape de votre vie et envahissent les critiques d’une subjectivité aveugle au risque publicitaire. A l’approche de noël, revenons sur Marcel le coquillage (avec ses chaussures) (Dean Fleischer Camp, 2023), probablement le plus grand des petits phénomènes de l’année.


Les trois bikers en tenue fluo du film BMX Bandits posent fièrement, tout souriants, devant un port.

BMX Bandits

On a tendance à l’oublier, mais les excès des années 80 ne sont pas l’apanage des États-Unis. À l’autre bout du globe, en Australie, est apparu un genre à part entière : la Ozploitation qui verra sortir quelques petites perles comme celle qui nous intéresse aujourd’hui : BMX Bandits (Brian Trenchard-Smith, 1983), qui vient d’être réédité par Elephant Films dans un joli coffret Blu-ray.


Un homme avance à tâtons dans un cimetière aux croix de travers et plongé dans une brume épaisse ; plan du film Horror Hotel.

Horror Hotel

« Bring Your Daughter, Bring Your Daughter, To The Slaughter » ! Quelqu’un qui aurait été ado rebelle dans les années 90 aurait forcément hurlé ces paroles dans sa chambre ou sous la douche, s’imaginant sur scène avec Iron Maiden sous les acclamations de la foule. Peut-être même que ce citoyen aujourd’hui rangé et bedonnant se souviendrait-il du clip qu’il vit jadis sur MTV – contre l’avis de ses parents scandalisés – dans lequel de mystérieux extraits d’un film en noir et blanc entrecoupaient les gesticulations de Bruce Dickinson. Ce film, c’était City of The Dead (John Llewellyn Moxey, 1960), alias Horror Hotel.


Quatre extraterrestres au visage bleu, glabre, chauve, et aux yeux rouges, sont assis autour d'une table vide, et nous regardent ; plan issu du long-métrage d'animation La planète sauvage.

La Planète Sauvage

Depuis sa sortie et le Prix spécial du jury qu’il remporta à Cannes en 1973, La planète sauvage de René Laloux a acquis le statut d’œuvre « culte ». Nul n’étant prophète en son pays, le film d’animation fut d’abord réédité en Blu-ray dans les prestigieuses collections Criterion et Masters of Cinema avant de débarquer en France aux éditions ARTE. Son cinquantième anniversaire méritait bien qu’on fasse les choses en grand : version restaurée et coffret « collector » chez Potemkine, livre aux éditions Capricci, bande originale d’Alain Goraguer en CD et vinyle chez CAM Sugar (pourquoi pas un label français ?). La réalisation fut pourtant un vrai parcours du combattant.


Ça chauffe au lycée Ridgemont

Culte au USA, mais inconnu en France, Ça chauffe au lycée Ridgemont peut être considéré comme la matrice du teen movie hollywoodien contemporain. Véritable succès à sa sortie en 1982 malgré la méfiance des studios Universal, le film de Amy Heckerling se redécouvre aujourd’hui sans difficulté, et même avec un certain plaisir, sûrement parce que son approche à la fois naturaliste et fantaisiste nous plonge avec justesse dans les déboires intemporels de l’adolescence.