Pierre Nicolas


A propos de Pierre Nicolas

Cinéphile particulièrement porté sur les cinémas d'horreur, d'animation et les thrillers en tout genre. Si on s'en tient à son mémoire il serait spécialiste des films de super-héros, mais ce serait bien réducteur. Il prend autant de plaisir devant des films de Douglas Sirk que devant Jojo's Bizarre Adventure. Retrouvez la liste de ses articles sur letterboxd : https://boxd.it/rZUd2


Une femme pose sa joue contre le museau d'une brebis portant une couronne de fleurs sur le crâne ; scène du film Lamb.

Lamb

D’abord passé par Un Certain Regard cette année à Cannes, avant de désormais rejoindre la Compétition de l’Étrange Festival, les promesses en matière de folk-horror entourant Lamb l’avait placé en tête de liste de nos plus grosses attentes d’autant plus que l’on a tendance à apprécier les oeuvres produites par le studio A24. Hélas, malgré l’inspiration des légendes islandaises qui nimbe son récit et la présence intrigante de Noomi Rapace, ce premier film de Valdimar Jóhannsson déçoit par sa fadeur, la schizophrénie de son écriture et la pose de sa mise en scène.


Cure

En ressortant Cure (Kiyoshi Kurosawa, 1997) en Blu-ray dans une nouvelle restauration, Carlotta Films remet sur le devant de la scène un polar poisseux, où la J-horror et le fantastique s’immiscent dans le Japon contemporain. En prolongeant, par le surnaturel, le film noir vers le thriller, Kiyoshi Kurosawa signe un film hautement sensoriel – volontairement hypnotique – où la folie dans laquelle basculent ses personnages est pensée comme un bug : une irruption fugace mais révélatrice de nos sombres bas-instincts.


Le Parfum de la dame en noir

Sorti sous l’égide d’Artus Films, on croirait aisément voir en Le Parfum de la dame en noir un giallo tout à fait classique. Or, le film de Francesco Barilli, certes profondément détourné du roman de Gaston Leroux, s’éloigne aussi durablement du célèbre genre italien, pour nous offrir un thriller psychologique drapé d’un superbe écrin Technicolor.


Un homme est pendu à un arbre par les mains, au beau milieu d'une plaine désertique, autour de lui six voyous à cheval le regardent ; scène du film Bianco Apache.

Bianco Apache

Désormais confortablement installé dans nos salons, Le Chat qui Fume continue de faire ses griffes sur nos écrans. Excavateur de curiosités, l’éditeur félin exhume deux westerns spaghettis très tardifs réalisés par Bruno Mattei et Claudio Fragasso, parmi lesquels Bianco Apache, vive fronde, quoique de facture un peu grotesque, contre l’histoire tâchée de sang de la Conquête de l’Ouest.


Dans une rue bondée de badauds, James Stewart est tenu sous le revolver du marshall tout vêtu de noir dans le film Je suis un aventurier.

Je suis un aventurier

Ressorti chez Sidonis Calysta dans sa collection « Westerns de Légende », Je suis un aventurier (1954), énième fruit de la fructueuse collaboration entre Anthony Mann et James Stewart, illustre ce sentiment alors chevrotant de l’idéologie américaine : celui d’enfin s’installer chez soi, et de prendre en main son destin.


Portrait d'un koala sur un bambou dans le film Long weekend.

Long Weekend

En bons archéologues d’un cinéma hors-norme, Le Chat Qui Fume nous gratifie d’une édition vidéo de Long Weekend de Colin Eggleston, ressorti en salles par Solaris Distribution en 2019. Un film-fleuron de l’ozploitation, longtemps invisible et relativement méconnu chez nous, dans lequel les forces de la Nature sont toutes griffes dehors.