Pierre-Jean Delvolvé


A propos de Pierre-Jean Delvolvé

Scénariste et réalisateur diplômé de la Femis, Pierre-Jean aime autant parler de Jacques Demy que de "2001 l'odyssée de l'espace", d'Eric Rohmer que de "Showgirls" et par-dessus tout faire des rapprochements improbables entre "La Maman et la Putain" et "Mad Max". Par exemple. En plus de développer ses propres films, il trouve ici l'occasion de faire ce genre d'assemblages entre les différents pôles de sa cinéphile un peu hirsute. Ses spécialités variées oscillent entre Paul Verhoeven, John Carpenter, Tobe Hooper et George Miller. Il est aussi le plus sentimental de nos rédacteurs. Retrouvez la liste de ses articles sur letterboxd : https://boxd.it/riNSm


Trap

Un nouveau M. Night Shyamalan est toujours dans ces colonnes un événement, mais Trap, avec son trailer ultra séduisant et son retour à un budget plus conséquent, redoublait nos attentes. Les affiches annoncent une nouvelle « expérience Shyamalan », et il faut dire que c’est à cela qu’on assiste, à plus d’un titre. De son pitch improbable à ses défis de mise en scène, ce nouveau long-métrage semble être une somme de petits défis expérimentaux, dont on est obligés de voir les limites, mais aussi les fruits étranges et saisissants, dont lui seul a le secret.

Josh Hartnett et sa fille, filmant avec son smartphone, dans une salle de concert, baignée dans une lumière rouge ; scène du film Trap.

Furiosa Mad Max Anya Taylor Joy George Miller

Furiosa

Neuf ans après “Mad Max : Fury Road” et deux ans après Trois Mille ans à t’attendre, George Miller revenait cette année à Cannes pour présenter son tant attendu prequel consacré à l’impératrice Furiosa. Cette « Saga Mad Max » comme l’annonce son sous-titre nous a beaucoup surpris dans son contenu et sa forme. Mais s’il y a bien quelque chose qui ne nous étonne plus, c’est que le résultat est, une fois encore, éblouissant.


[Carnet de Bord] Festival de Cannes 2024 • Bilan, Tops et Palmarès

Le festival de Cannes s’est achevé samedi dernier sur un palmarès sans fausse-note – mais aussi sans surprise – couronnant Anora de Sean Baker, et concluant une édition brinquebalante, pour ne pas dire assez triste. De films malades proliférants à films en ruine, il y avait cependant matière à réfléchir…

Dans une rue sombre et pluvieuse, une statue d'homme qui lit, issue du film Megalopolis présenté au Festival de Cannes 2024.

Vincent Cassel et Cécile de France, en pleine nuit, éclairés par un phare de voiture, dans la nature.

[Carnet de Bord] Festival de Cannes 2024 • Jours 7-10

Retour sur nos trois derniers jours cannois, avant de conclure une fois le palmarès connu. Entre des auteurs très aimés et donc attendus – Carax, Cronenberg, Gomes – et jeunes qu’on attendait de voir transformer l’essai – Poggi et Vinel, Sean Baker – le programme était encore chargé.


[Carnet de bord] Festival de Cannes 2024 • Jours 1 à 3

Retour sur les trois premières journées cannoises où l’on découvrait nos deux plus grosses attentes du festival : “Furiosa, une saga Mad Max” de George Miller et, bien-sûr, “Megalopolis” de Francis Ford Coppola. Au milieu de l’excitation provoquée par ces deux mastodontes, restait-il de la place pour d’autres découvertes ? Réponse en quelques entrées.

Adam Driver, sur le balcon d'un immeuble, se penche comme pour se jetter dans le vide ; au dessus de lui, le ciel est jaune comme pour un crépuscule de grande intensité, dans le film Megalopolis sélectionné au festival de Cannes 2024.

Une famille se prélasse sur l'herbe au bord d'un lac, au cœur d'une vallée verte et ensoleillée, dans le film The Zone of Interest.

The Zone of Interest

“The Zone of Interest” de Jonathan Glazer ne sortira qu’en janvier sur tous les écrans français, mais il voyage de plus en plus régulièrement dans divers festivals francophones depuis sa présentation au dernier festival de Cannes, où il était d’assez loin le film qui nous avait le plus saisi. Comme nous participions à sa présentation la semaine dernière au Festival Augenblick de Strasbourg dont nous sommes partenaire, nous nous permettons d’y revenir enfin plus longuement, et de tenter de saisir les multiples beautés, et complexités, de cette œuvre capitale et retorse.