Miséricorde
On avait laissé Alain Guiraudie à Clermont-Ferrand dans l’inégal Viens, je t’emmène, délire un peu grisâtre sur fond de paranoïa sécuritaire. De prime abord, Miséricorde semble renouer avec l’économie narrative de L’inconnu du lac (2013) : un jeune homme revient dans le village de son enfance, provoquant de vieilles rancoeurs et une improbable circulation de désirs. Si tout est en place pour un Guiraudie habituel, le cinéaste brouille les pistes et parvient encore à surprendre.