Archives du mois : décembre 2021


Plan d'ensemble nocturne sur la grande maison du film Black Christmas (2006) copieusement décorée en guirlande de Noël.

Black Christmas (2006)

Comme chaque année apporte son lot de reprises de All I Want For Christmas Is You de Mariah Carey ou d’autres tubes de Noël, le cinéma de genre a fait du recyclage une seconde nature : on poursuit notre calendrier de l’avent sanguinolent avec une critique du premier remake de Black Christmas (Bob Clark, 1974), réalisé en 2006 par Glenn Morgan.


Un vieil homme à l'air épuisé, déguisé en Père Noël, tient un couteau dans la main dans le film Christmas Evil.

Christmas Evil

Sorti en blu-ray par Carlotta Films dans le cadre de sa Midnight Collection, on profite de notre calendrier de l’avent pour vous parler de Christmas Evil (Lewis Jackson, 1980) qui bien au delà de ses atours de série B désargentée, à plusieurs arguments à faire valoir pour qu’on accepte d’y jeter un coup d’œil attentif.


Macauley Culkin se regarde horrifié dans le miroir ; scène du film Maman, j'ai raté l'avion !

Maman, j’ai raté l’avion !

Kevin McCallister, 8 ans, se retrouve par une suite de hasards saugrenues, tout seul à Noël, dans la vaste demeure bourgeoise de sa famille, convoitée par deux cambrioleurs. A lui de surmonter ses peurs et tenter de repousser les brigands en attendant que sa famille revienne… Un film de Noël dont on ne se lasse jamais, placé sous le signe du saint patron John Hughes et de son disciple Chris Columbus.


Quatre chasseurs traversent le désert en voiture, hilares, dans le film Wake in Fright.

Wake in Fright

1971. Ted Kotcheff réalise son œuvre maitresse. Wake in Fright. Adaptation dérangeante du livre de Kenneth Cook, à la limite du supportable. Errance, vacuité et ivresse. Coup de projecteur sur la plus aigre gueule de bois de l’histoire du cinéma dont on vous parle dans le cadre de notre calendrier de l’avent, car oui, le film se déroule à Noël. 


Gros plan sur le visage de Nicole Kidman l'air absent, tourné vers un miroir, tandis qu'à l'arrière-plan Tom Cruise l'embrasse dans le cou ; plan issu du film Eyes Wide Shut.

Eyes Wide Shut

Reclus, mégalo, obsessif, perfectionniste, controversé, subversif… Les adjectifs ne manquent pas pour décrire le génie de Stanley Kubrick et son dernier opus condense tout cela à la fois. Tourné treize ans après Full Metal Jacket (1987), Eyes Wide Shut est sans conteste – ex-aequo avec 2001, L’Odyssée de l’espace (1968) – l’un de ses films les plus mystérieux. Cette adaptation de la nouvelle Rien qu’un rêve (1926) d’Arthur Schnitzler – roman qui met en scène un couple qui évoque leur fantasme – prend comme cadre un New York éclairé par les douceurs trompeuses de Noël.


Gros plan sur le visage d'un monstre aux dents pointues et à la peau grise, portant un bonnet de Père Noël avec en fond un sapin de Noël ; issu du film Elves.

Elves

Noël est la seule période de l’année durant laquelle le spectateur lambda peut accepter sans sourciller des histoires d’amour naïves entre une business woman et son ancien petit ami resté au village. Le spectateur fan d’épouvante va plutôt en profiter pour regarder le mythe du père Noël être soumis à tout un tas d’horreurs. Mais le genre n’est pas si prolifique que ça et après quelques années à regarder Black Christmas (Bob Clark, 1974) ou Krampus (Michael Doughery, 2015) que reste-t-il à se mettre sous la dent ? Notre lectorat risque de penser qu’il a trop forcé sur le lait de poule s’il s’aventure à regarder Elves (Jeffrey Mandel, 1989), film inclassable venu des tréfonds des ténèbres de la hotte du père Noël.