M.Night Shyamalan


Trap

Un nouveau M. Night Shyamalan est toujours dans ces colonnes un événement, mais Trap, avec son trailer ultra séduisant et son retour à un budget plus conséquent, redoublait nos attentes. Les affiches annoncent une nouvelle « expérience Shyamalan », et il faut dire que c’est à cela qu’on assiste, à plus d’un titre. De son pitch improbable à ses défis de mise en scène, ce nouveau long-métrage semble être une somme de petits défis expérimentaux, dont on est obligés de voir les limites, mais aussi les fruits étranges et saisissants, dont lui seul a le secret.

Josh Hartnett et sa fille, filmant avec son smartphone, dans une salle de concert, baignée dans une lumière rouge ; scène du film Trap.

Dakota Fanning soucieuse s'appuie contre un miroir qui affiche son reflet en parfait symétrie ; plan du film Les Guetteurs.

Les Guetteurs

Premier film de Ishana Night Shyamalan, fille de M. – réalisateur entre autres de Sixième Sens (1999) ou Le Village (2004) – Les Guetteurs (2024) part d’un concept alléchant sur le papier. Un postulat qui, sans des épaules assez larges pour s’en emparer, fait courir le risque d’un effondrement des bonnes idées de ce premier essai…


Knock at the Cabin

Nous n’avons jamais caché notre admiration pour M. Night Shyamalan, nous qui défendons autant Sixième sens (1999) que Le Dernier maître de l’air (2010).C’est donc avec la plus grande impatience que nous attendons la sortie de ses nouveaux travaux, et Knock at the cabin ne faisait pas exception à la règle. Et bien qu’il y confirme une manière plus mineure que celle de ses débuts, entamée depuis près d’une dizaine d’année finalement, nous ne sommes pas déçus. Cette critique ne reposera pas à proprement parler sur des révélations, mais difficile d’évoquer un nouveau Shyamalan sans en révéler quelques secrets… Vous voilà prévenus.

Quatre personnages, enfant, homme et vieillards, vus de dos, font face à une petite mainson en bois ; ils portent de lourdes haches et la scène est baignée dans une lumière jaune et verte peu réaliste ; illustration du film Knock at the cabin.

Plan issu du film Je suis une légende où Will Smith tient un enfant qui pleure, le visage inquiet ; derrière eux, un homme porte un masque chirurgical.

Will Smith, au nom du Père

Cela peut sembler opportuniste, chercheur de clics, et pourtant, voilà plusieurs mois déjà que nous explorons dans l’ombre la filmographie récente de Will Smith, avec comme angle d’analyse sa pré-disposition nouvelle à redéfinir son image publique comme de cinéma par des choix de rôles de plus en plus tournés vers des figures paternalistes et protectrices. Ce texte, pas encore achevé, s’est vu percuté en pleine face le soir du 28 Mars, quand l’acteur est venu ternir sa consécration d’une malheureuse et désormais mythique claque. Pourtant, force est de constater que du geste inattendu de l’acteur jusqu’au discours lacrymal qu’il a prononcé en forme de pardon murmuré, tout remettait de l’eau à notre moulin.


Old

Comme nous le soulignions dans notre entretien avec Hugues Derolez, c’est avec une grande impatience que nous attendions un retour de M. Night Syamalan à une fiction totalement originale, après avoir revisité, de manière inattendue, les personnages d’Incassable (2000) avec les tant aimés Split (2017) et Glass (2019). Old est donc le nom de ce nouveau départ et, sans surprise, il en a déçu plus d’un. Disons-le d’emblée, il s’agit d’un Shyamalan mineur. Mais, un film mineur dans une telle filmographie n’est-il pas, malgré tout, un grand film ?

Trois adolescents et leur père s'enlacent, les uns derrière les autres, sur une plage ; en fond, la mer ; scène du film Old.

Neil Tigger Free dans sa chambre, à genoux en train de prier, le regard tourné vers le plafond ; scène de la série Servant saison 2.

Servant – Saison 2

Après une première saison brillante, Servant – série Apple trustée par le génie de M. Night Shyamalan – était attendue au tournant. D’autant plus par les amateurs du genre à la française puisqu’une certaine Julia Ducournau y était invitée à la réalisation des deux premiers épisodes. Constat désenchanté d’un retour disgracieux d’une série pourtant jadis pleine de grâce.