M.Night Shyamalan


Quatre personnages, enfant, homme et vieillards, vus de dos, font face à une petite mainson en bois ; ils portent de lourdes haches et la scène est baignée dans une lumière jaune et verte peu réaliste ; illustration du film Knock at the cabin.

Knock at the Cabin

Nous n’avons jamais caché notre admiration pour M. Night Shyamalan, nous qui défendons autant Sixième sens (1999) que Le Dernier maître de l’air (2010).C’est donc avec la plus grande impatience que nous attendons la sortie de ses nouveaux travaux, et Knock at the cabin ne faisait pas exception à la règle. Et bien qu’il y confirme une manière plus mineure que celle de ses débuts, entamée depuis près d’une dizaine d’année finalement, nous ne sommes pas déçus. Cette critique ne reposera pas à proprement parler sur des révélations, mais difficile d’évoquer un nouveau Shyamalan sans en révéler quelques secrets… Vous voilà prévenus.


Plan issu du film Je suis une légende où Will Smith tient un enfant qui pleure, le visage inquiet ; derrière eux, un homme porte un masque chirurgical.

Will Smith, au nom du Père

Cela peut sembler opportuniste, chercheur de clics, et pourtant, voilà plusieurs mois déjà que nous explorons dans l’ombre la filmographie récente de Will Smith, avec comme angle d’analyse sa pré-disposition nouvelle à redéfinir son image publique comme de cinéma par des choix de rôles de plus en plus tournés vers des figures paternalistes et protectrices. Ce texte, pas encore achevé, s’est vu percuté en pleine face le soir du 28 Mars, quand l’acteur est venu ternir sa consécration d’une malheureuse et désormais mythique claque. Pourtant, force est de constater que du geste inattendu de l’acteur jusqu’au discours lacrymal qu’il a prononcé en forme de pardon murmuré, tout remettait de l’eau à notre moulin.


Trois adolescents et leur père s'enlacent, les uns derrière les autres, sur une plage ; en fond, la mer ; scène du film Old.

Old

Comme nous le soulignions dans notre entretien avec Hugues Derolez, c’est avec une grande impatience que nous attendions un retour de M. Night Syamalan à une fiction totalement originale, après avoir revisité, de manière inattendue, les personnages d’Incassable (2000) avec les tant aimés Split (2017) et Glass (2019). Old est donc le nom de ce nouveau départ et, sans surprise, il en a déçu plus d’un. Disons-le d’emblée, il s’agit d’un Shyamalan mineur. Mais, un film mineur dans une telle filmographie n’est-il pas, malgré tout, un grand film ?


Neil Tigger Free dans sa chambre, à genoux en train de prier, le regard tourné vers le plafond ; scène de la série Servant saison 2.

Servant – Saison 2

Après une première saison brillante, Servant – série Apple trustée par le génie de M. Night Shyamalan – était attendue au tournant. D’autant plus par les amateurs du genre à la française puisqu’une certaine Julia Ducournau y était invitée à la réalisation des deux premiers épisodes. Constat désenchanté d’un retour disgracieux d’une série pourtant jadis pleine de grâce.


Le Joker exulte au milieu d'une émeute en pleine ville, les bras en croix.

[Bilan 2019] Vent de révolte

L’année politique 2019 a soufflé, partout dans le monde, un puissant vent de révolte. Soulèvements populaires, mouvements sociaux et contestataires, élections historiques : en France (les Gilets Jaunes), en Algérie, à Hong-Kong, au Liban, au Soudan, en Guinée, en Espagne, au Royaume-Uni, en Suède, au Chili, au Brésil… Une thématique qui a, par ricochet, infiltré ou joué de sur-impressions sur la production cinématographique de 2019. Plus que jamais, le cinéma de genre(s) en a profité […]