bruno mattei


L'actrice Mapi Galan, en Amerindienne, et l'acteur Vassili Karis en cow-boy se cachent derrière une roche montagneuse, sous un soleil lourd dans le film Scalps.

Scalps

En 1987, l’âge d’or du western Spaghetti est déjà passé depuis des années. Sergio Leone a déjà réalisé son ultime film, et même Sergio Corbucci est lui aussi en bout de course. C’est pourtant cette année-là que le duo Bruno Mattei et Claudio Fragasso, vont tenter de ressusciter le genre avec “Bianco Apache” puis “Scalps”. Une résurrection à la Frankenstein tant on en voit les pièces, les cicatrices, les raccords et les coutures, et dont le résultat final, parfois horrifique, parfois impressionnant, parfois pathétique, parfois les trois, vaut nettement le coup d’œil.


Un homme est pendu à un arbre par les mains, au beau milieu d'une plaine désertique, autour de lui six voyous à cheval le regardent ; scène du film Bianco Apache.

Bianco Apache

Désormais confortablement installé dans nos salons, Le Chat qui Fume continue de faire ses griffes sur nos écrans. Excavateur de curiosités, l’éditeur félin exhume deux westerns spaghettis très tardifs réalisés par Bruno Mattei et Claudio Fragasso, parmi lesquels Bianco Apache, vive fronde, quoique de facture un peu grotesque, contre l’histoire tâchée de sang de la Conquête de l’Ouest.


Virus Cannibale

Dans l’esprit des cinéphages, Bruno Mattei est un réalisateur de navets d’un côté, ou le grand porte-étendard du bis pour d’autres. C’est oublier que le bonhomme eut une incroyable carrière, bien plus riche qu’il n’y paraît, et pleine de bobines désormais incontournables. Et ce dernier signa au tout début des années 80 un incontournable des bouffeurs de VHS avec Virus Cannibale, pot mêlé de tous les styles qui ont constitué l’horreur à l’italienne. Rimini Editions nous invite donc à réévaluer l’œuvre d’un bricoleur généreux, chaînon manquant des filons de l’âge d’or du bis transalpin.