Equalizer


Denzel Washington, songeur, est accroupi, dans une église (les bougies brillent en arrière-plan) un petit couteau entre les doigts ; scène du film Equalizer 3

Equalizer 3

Si les genres peuvent avoir tendance à s’enfermer sur eux-mêmes, les franchises sont de vraies camisole de force. Alors qu’adopter un certain style de cinéma offre une variété de socles narratifs familiers et un ensemble de références esthétiques aussi précises et variées, la franchise n’a qu’un seul point de source, qu’un seul objectif : reproduire son succès initial. Quand JCDecaux nous abreuvait cet été d’affiches d’Equalizer 3 (Antoine Fuqua, 2023), on a senti l’arnaque. Le coup de l’acteur d’action bankable vieillissant qui prend 85% de l’affiche pour encore pointer son flingue vers le vide, on nous l’a déjà fait. Mais parce que c’était Denzel, parce que c’était nous, on a quand même attendu la VOD. La voilà qui tombe et ô surprise : c’est plutôt moyen ! L’occasion de revenir un peu sur cette franchise instantanément oubliable aux millions d’entrées, qui aurait pu, mais qui n’a pas.