franchise


Equalizer 3

Si les genres peuvent avoir tendance à s’enfermer sur eux-mêmes, les franchises sont de vraies camisole de force. Alors qu’adopter un certain style de cinéma offre une variété de socles narratifs familiers et un ensemble de références esthétiques aussi précises et variées, la franchise n’a qu’un seul point de source, qu’un seul objectif : reproduire son succès initial. Quand JCDecaux nous abreuvait cet été d’affiches d’Equalizer 3 (Antoine Fuqua, 2023), on a senti l’arnaque. Le coup de l’acteur d’action bankable vieillissant qui prend 85% de l’affiche pour encore pointer son flingue vers le vide, on nous l’a déjà fait. Mais parce que c’était Denzel, parce que c’était nous, on a quand même attendu la VOD. La voilà qui tombe et ô surprise : c’est plutôt moyen ! L’occasion de revenir un peu sur cette franchise instantanément oubliable aux millions d’entrées, qui aurait pu, mais qui n’a pas.

Denzel Washington, songeur, est accroupi, dans une église (les bougies brillent en arrière-plan) un petit couteau entre les doigts ; scène du film Equalizer 3

Le Supreme Leader Snooke gît à terre, mort, scène du film Star Wars 8 : Les Derniers Jedi.

[Bilan 2010-2019] Blockbusters : Le Sommeil de la Force 2

Cette décennie qui s’ouvrait sur une révolution – Avatar de James Cameron sortait le 16 décembre 2009 – nous promettait des blockbusters pleins de surprises, d’innovations technologiques, et d’ambition aussi bien narrative que formelle. Au moment de faire le bilan, le constat est pourtant alarmant. L’arrivée des Avengers, les franchises à outrance, l’échec des expérimentations technologiques les plus avant-gardistes, et l’écrasante domination de Disney ont fait bien du mal à la création. Quelques merveilles ont […]