Jean-Philippe Haas


A propos de Jean-Philippe Haas

Jean-Philippe est tombé dans le cinéma de genre à cause d’Eddy Mitchell et sa Dernière Séance, à une époque lointaine dont se souviennent peu d’humains. Les monstres en caoutchouc et les soucoupes volantes en plastique ont ainsi forgé ses goûts, enrichis au fil des ans par les vampires à la petite semaine, les héros mythologiques au corps huilé, les psychopathes tueurs de bimbos et les monstres préhistoriques qui détruisent le Japon. Son mauvais goût notoire lui fait également aimer le rock prog et la pizza à l’ananas. Retrouvez la liste de ses articles sur letterboxd : https://boxd.it/ris8C


Plan rapproché-épaule sur une enfant blonde qui hurle dans son lit ; extrait du film Manhattan Baby.

Manhattan Baby

Si leur collaboration fut très fructueuse à la fin des années soixante-dix et au début des années quatre-vingt, force est de constater qu’ici le duo Dardano Sacchetti / Lucio Fulci se prend les pieds dans le tapis. Pourquoi un scénario qui, sous la plume du premier semblait plein de promesses, devient-il devant la caméra du second, un film dont le rythme est aussi surnaturellement plombé ? On vous parle de Manhattan Baby (1982) à l’occasion de sa sortie en blu-ray chez Le Chat qui Fume.


Le Continent des Hommes Poissons

Peut-être le plus grand artisan du cinéma bis italien, Sergio Martino a ravi des générations de spectateurs, pas forcément toujours pour les mêmes raisons puisqu’on le retrouve aux commandes de jolies réussites artistiques voire commerciales, comme à celles de délicieux nanars d’exploitation. Le continent des hommes-poissons (1979) peut sans honte être rangé dans la première catégorie.


Un homme avance à tâtons dans un cimetière aux croix de travers et plongé dans une brume épaisse ; plan du film Horror Hotel.

Horror Hotel

« Bring Your Daughter, Bring Your Daughter, To The Slaughter » ! Quelqu’un qui aurait été ado rebelle dans les années 90 aurait forcément hurlé ces paroles dans sa chambre ou sous la douche, s’imaginant sur scène avec Iron Maiden sous les acclamations de la foule. Peut-être même que ce citoyen aujourd’hui rangé et bedonnant se souviendrait-il du clip qu’il vit jadis sur MTV – contre l’avis de ses parents scandalisés – dans lequel de mystérieux extraits d’un film en noir et blanc entrecoupaient les gesticulations de Bruce Dickinson. Ce film, c’était City of The Dead (John Llewellyn Moxey, 1960), alias Horror Hotel.


Quatre extraterrestres au visage bleu, glabre, chauve, et aux yeux rouges, sont assis autour d'une table vide, et nous regardent ; plan issu du long-métrage d'animation La planète sauvage.

La Planète Sauvage

Depuis sa sortie et le Prix spécial du jury qu’il remporta à Cannes en 1973, La planète sauvage de René Laloux a acquis le statut d’œuvre « culte ». Nul n’étant prophète en son pays, le film d’animation fut d’abord réédité en Blu-ray dans les prestigieuses collections Criterion et Masters of Cinema avant de débarquer en France aux éditions ARTE. Son cinquantième anniversaire méritait bien qu’on fasse les choses en grand : version restaurée et coffret « collector » chez Potemkine, livre aux éditions Capricci, bande originale d’Alain Goraguer en CD et vinyle chez CAM Sugar (pourquoi pas un label français ?). La réalisation fut pourtant un vrai parcours du combattant.


Une main de mort-vivant s’extirpe d'une tombe fumante, dans un des films de la Hammer.

Hammer, L’âge D’or • 1966-1969

Des coffrets consacrés à la Hammer, il y en a eu à foison ces dernières années : The Hammer Collection en vingt films chez nos amis Anglais en 2015, 13 Cauchemars de la Hammer chez Elephant Films en 2017, Collection Hammer 9 Films, chez ESC en 2022, sans oublier Sex and Blood chez Tamasa en 2020. Ce dernier constituait le tome 2 consacré à la maison de production britannique. Voici aujourd’hui – allez comprendre – le tome 1, couvrant la seconde moitié des années soixante et présentant sept réalisations plus ou moins représentatives de l’horreur gothique, à l’image restaurée (dépoussiérage et nouvel étalonnage des couleurs) et en version originale sous-titrée. On y trouve entre autres du Terence Fisher, du Christopher Lee, un peu de Peter Cushing, un soupçon d’érotisme, quelques litres de sang et pléthore de créatures diaboliques de toutes sortes. L’occasion pour nous de revenir sur les premières années de ce studio mythique.


Bernard Herrmann dirigeant l'orchestre sur une de ses compositions, vu en noir et blanc, en contre-plongée, pour le livre Bandes Originales & cinéma de genre.

[LIVRE] Bandes originales & cinéma de genre

Avec “Bandes originales & Cinéma de genre” édité par Le mot et le reste, l’auteur Ludovic Villard parcours l’Histoire du cinéma au travers de 100 bandes originales appartenant au cinéma de genre, sortant au passage de l’oubli quelques partitions qui en leur temps ont participé à l’aspect novateur ou marquant des films dont elles sont issues. Le tout avec subjectivité, comme tout ouvrage touchant à l’art qui se respecte.