Archives du mois : août 2021


[Entretien] Nils Bouaziz, à bord du cuirassé Potemkine

Aux premiers jours du mois de juillet, une bonne poignée de cinéphiles ont bravé la chaleur étouffante pour s’abreuver d’ambiances occultes et ésotériques. Perdu dans un beau village d’Occitanie, le château H organisait “Les Diableries”, un festival de cinéma en plein air à la gloire du Dieu Lumière. Dans ces catacombes, sanctuaire d’un passé cathare propre à la région, nous faisons la rencontre de Nils Bouaziz, fondateur de la maison d’édition et de distribution Potemkine Films. Ce dernier étant à l’initiative de la superbe édition collector du film culte, nous profitons de l’occasion pour discuter avec lui du marché de la vidéo et d’un certain cinéma halluciné en perdition, mais aussi – et surtout – pour décrypter ce chef d’œuvre trop méconnu du cinéma d’horreur muet.


American Nightmare 5 : Sans Limites

Alors que l’on croyait le concept éculé après quatre films, le réalisateur mexicain Evergardo Gout parvient à donner un nouveau souffle à la franchise American Nightmare (2013-2021) avec cet opus qui en dépit de quelques facilités scénaristiques parvient à viser juste dans sa critique de l’Amérique contemporaine.


Vortex

« Quand approche le Festival de Cannes, Gaspar Noé se dépêche de faire un film » s’amusait Thierry Frémaux en introduction de la projection de Vortex à « Cannes Premières », la section inaugurée en cette édition particulière. Il ne croyait pas si bien dire : alors que le cinéaste obtenait pour la première fois l’avance sur recettes du CNC en mars dernier pour ce projet, il était à Cannes en juillet pour le présenter en toute fin de festival. Surprise, ce nouvel opus n’est pas qu’un bâclage chiqué, genre de faux événements dont Noé a le secret, mais au contraire un vrai beau film aussi candide que juste. Retour sur une belle et triste surprise.


De Méandre à Oxygène, revivre pour survivre

Deux films de genres français, “Méandre” de Mathieu Turi et “Oxygène” de Alexandre Aja, se sont emparés quasi-conjointement des codes du film de claustration. L’occasion pour nous de faire communiquer les deux films entre eux et avec d’autres. Car sous leurs pourtours de survival qualibrés, les films de claustration cachent souvent des sujets bien plus profonds, où survivre passe d’abord par accepter de renaître.


Un groupe d'hommes et de femmes vus de dos contemple une haute statue de bois prendre feu sous un ciel de crépuscule, scène du film The Wicker Man.

The Wicker Man

Nous, adeptes de chocs psychédéliques, mordus de l’horreur alternative et d’hystérie complotiste abreuvée aux ambiances païennes, nous ne pouvons qu’apprécier la re-sortie récente par Lost Films du final cut du culte The Wicker Man (Robin Hardy, 1973). Esthétiquement minimaliste dans sa facture et porté par la contre-culture seventies, cet objet nous éclaire toujours aujourd’hui de sa lueur puissante.