dario argento


Deux mains monstrueuses saisissent un visage d'homme qui crie, dans le film Inferno de Dario Argento.

Inferno

Considéré comme le plus mystérieux et mystique film de sa carrière, il ne faut pas en attendre beaucoup de son réalisateur Dario Argento pour nous éclairer sur le sujet et le fond de Inferno (1980). Reconnu, il y a seulement une vingtaine d’années en France comme réalisateur incontournable du cinéma italien, enfant terrible du Giallo, le maître de l’horreur transalpine signe ici une véritable œuvre aussi stylisée que complexe. Attention, ça va spoiler…


Dans une chambre d'hôtel vieillotte, au premier plan une femme aveugle, avec des lunettes de soleil, s'apprête à dégrafer son soutien-gorge, assise au bord du lit ; à l'arrière-plan un homme bedonnant est en train d'ôter à enlever sa chemise blanche, debout dans un coin de la pièce ; plan issu du film Occhiali neri.

Occhiali Neri

En découvrant le nouvel opus du maître Dario Argento (Ochialli Neri / Dark Glasses) à l’occasion de l’ouverture de sa rétrospective à la Cinémathèque Française, admettons que nous n’en attendions pas grand chose, dix ans après l’effarant Dracula 3D, et une fin de carrière souvent décevante. Sans crier au chef-d’oeuvre, nous fûmes au moins heureux d’y trouver un objet modeste et touchant, réactualisant notre regard sur son auteur.


le visage d'une vieille femme, dont nous ne voyons que les mains, est cachée sous un drap blanc, dans un lit ; plan en plongée issu du film Vortex de Gaspar Noé pour notre interview.

[Entretien] Gaspar Noé, au coeur du vortex

Alors que l’on avait quelque peu perdu notre adhésion au bonhomme depuis au moins son Climax (2018), le dernier né de sa filmographie, Vortex, nous a totalement pris à contre-pied et littéralement bouleversés quand nous l’avions découvert à Cannes. Entretien avec un cinéaste visiblement pas rancunier et de surcroît toujours aussi généreux quand il s’agit de causer de cinéma.


Vortex

« Quand approche le Festival de Cannes, Gaspar Noé se dépêche de faire un film » s’amusait Thierry Frémaux en introduction de la projection de Vortex à « Cannes Premières », la section inaugurée en cette édition particulière. Il ne croyait pas si bien dire : alors que le cinéaste obtenait pour la première fois l’avance sur recettes du CNC en mars dernier pour ce projet, il était à Cannes en juillet pour le présenter en toute fin de festival. Surprise, ce nouvel opus n’est pas qu’un bâclage chiqué, genre de faux événements dont Noé a le secret, mais au contraire un vrai beau film aussi candide que juste. Retour sur une belle et triste surprise.


Portrait de Dario Argento en noir et blanc désignant un livre dans une vaste bibliothèque.

Dario Argento, soupirs dans un corridor lointain

A l’occasion de sa sortie vidéo chez Tamasa, retour sur Soupirs dans un corridor lointain, film-portrait aussi habité que mélancolique que l’ex-critique Jean-Baptiste Thoret a consacré au génie italien Dario Argento.


Suspiria (2018) 2

Hollywood est toujours au plus bas de son inspiration, et la vague des remakes des chefs-d’œuvre de l’horreur des années 70-80 ne semble pas prête de s’arrêter. Le remake de Suspiria de Dario Argento, avec aux manettes un cinéaste médiocre visiblement pas attaché au cinéma d’horreur, ne nous inspirait sur le papier rien qui vaille, ou tout juste une simple petite curiosité masochiste. Notre avis, très en retard. Spoiler : on n’a pas aimé. Le film […]