bertrand mandico


[Carnet de Bord] Festival de Cannes • Jours 3-6

Quatre nouvelles journées sur la croisette, essentiellement pluvieuses. Quelques revenants, plus ou moins incarnés, des épanchements cinéphiles à l’écran ou dans les files d’attente, des tentatives plus ou moins « genrés », plus ou moins réussies, de toucher au contemporain. Comme souvent à Cannes, l’accumulation de films et de soirées donnent le sentiment de traverser un monde en quelques séances et quelques jours. Avec, pour ces jours-ci, un film monstre qui emporte tout et qui a hanté l’intégralité des projections qui ont suivi…


Deux femmes à l'allure de cow-boy marchent dans une plaine et tirent un cheval derrière elles ; le paysage est baignée dans une lumière violette et jaune surréaliste ; scène du film After Blue (Paradis Sale) de Betrand Mandico.

[Entretien] Bertrand Mandico, paradis sales

Après le sublime noir et blanc des Garçons Sauvages (2017), le cinéaste-alchimiste Bertrand Mandico trouve sa vraie nature dans l’artificiel avec le très coloré et organique After Blue (Paradis Sale) dans lequel il nous donne sa version du monde d’après, la planète qui vient remplacer la Terre, un Eden idéal taché par les humains. Le metteur en scène, maître de cérémonie et constructeur d’univers, puise son onirisme dans une alliance de poésie et de technique, traduit sur le velouté de la pellicule : à travers un abandon du sujet, les acteurs et la caméra organisent de véritables tableaux vivants, avec un amour de l’effet carton-pâte et un profond rapport de chair et de peau, convoquant par-là une certaine histoire des formes, entre magie et ambiguïté. On a interrogé l’artiste le temps d’une interview sur ses obsessions du monde, entre enfers et succubes, et on lui a demandé en quoi la subversion par le païen ouvre des portes vers la transmutations des genres.


David Scherer et une de ses monstrueuses créations (interview)

[Entretien] David Scherer, l’émotion avant l’épate 1

Grand succès télévisuel de la fin d’année 2019 sur TF1, la série d’Alexandre Laurent, Le Bazar de la Charité est déjà disponible sur Netflix avant de débarquer ce 15 janvier en DVD et Blu-ray. Nous y voyons l’occasion de nous entretenir avec son superviseur maquillage SFX, David Scherer, et de revenir plus généralement sur la carrière et la passion de cet artisan amoureux du cinéma de genre italien et ayant œuvré sur la plupart des […]


L'acteur drag queen Pita dans le film Les funérailles des roses (critique)

Les Funérailles des Roses

Premier long-métrage de Toshio Matsumoto, Les Funérailles des Roses (1969) s’offre une sortie vidéo en France, cinquante ans après sa sortie en salles au Japon et après une sortie en salles exceptionnelle en début d’année, grâce à Carlotta. Il est désormais possible de découvrir, dans une sublime copie restaurée, l’un des piliers majeurs de la Nouvelle Vague japonaise : une œuvre hybride entre tragédie grecque et documentaire expérimental, ou quand Sophocle rencontre Jean Rouch. J’ai […]


Les films qui font pas genre de 2018 selon…

Cette année, si la rédaction donne à nouveau son avis (voir ICI) et que les lecteurs sont invités à le donner sur notre page Facebook tout au long du mois de janvier, on a aussi décidé d’inviter des cinéastes qui font pas genre dans le paysage du cinéma français pour leur demander quels ont été leurs films de l’année 2018. Yann Gonzalez, Alain Della Negra, Dominique Rocher, Thierry De Peretti, Bertrand Mandico, William Laboury et Hubert […]


Poggi/Vinel : Courts-métrages 1

JHR Films lance la collection « Cinéastes de demain » cherchant à faire découvrir les courts-métrages d’auteur(es) qui feront – pari pris – les beaux jours du cinéma mondial dans les prochaines années. Leur première sortie concerne un couple de cinéastes qui attisent notre curiosité depuis quelques années déjà, à savoir Caroline Poggi et Jonathan Vinel, dont trois courts-métrages Play (2011), Chiens (2012), Tant qu’il nous reste des fusils à pompe (2014), ainsi que quelques clips se […]


Ultra Rêve 2

Programme de trois court-métrages produits par Ecce Films, Ultra Rêve est sorti mercredi, comme une sorte de premier bilan d’un certain cinéma français fétichiste, rêveur, romantique et qui ne fait vraiment pas genre. Plus d’érotisme ! Le duo Jonathan Vinel/Caroline Poggi, Yann Gonzalez et Bertrand Mandico ont écrit ensemble un vibrant manifeste pour un cinéma romantique et brûlant de désir dans les Cahiers du cinéma de cet été. Ce poème touchant et stimulant pourrait être résumé […]


[Entretien] Yann Gonzalez, retrouver la nuit 3

Pour la sortie de son merveilleux Un Couteau dans le cœur, l’un des plus beaux films français de l’année, nous avons rencontré Yann Gonzalez dont c’est seulement la deuxième réalisation. Aussi généreux, foisonnant et sentimental que son cinéma, il défend dans cet entretien une vision protéiforme, transgenre et amoureuse de la cinéphilie et du monde. Après la bulle qu’était Les rencontres d’après minuit (2013),  il ouvre encore plus son univers et fait exploser son désir d’utopie.  […]


[Entretien] Bertrand Mandico, à fleur et à sang 4

Alors que son premier long-métrage, Les Garçons Sauvages, a été présenté à L’Étrange Festival en avant-première, Fais Pas Genre a pu s’entretenir un peu avec son réalisateur. Interview du romantique et créatif Bertrand Mandico. A fleur et à sang Vous avez eu des retours de spectateurs depuis samedi ? (date de la première projection des Garçons Sauvages ndlr) Oui bien sûr, mais pour l’instant que les bons retours ! Les mauvais retours arrivent toujours de manière […]


Les Garçons sauvages

S’étant fait connaître pour ses court-métrages où le merveilleux et le folklorique aident à dérouler un imaginaire foisonnant qui parle d’un monde aux allures grotesques, Bertrand Mandico passe – enfin ! – au long-métrage avec Les Garçons sauvages. Fais Pas Genre se plonge dans cette fantasmagorie érotico-fantastique à l’occasion de sa diffusion à l’Etrange Festival. Beauté Sauvage Cinq adolescents de bonne famille commettent un crime barbare et sont confiés à un mystérieux capitaine aux méthodes plus […]


Deux femmes lisent autour de part et d'autre d'une petite table de jardin, scène baignée dans une étrange lumière orange du film Hormona de Bertrand Mandico.

Hormona

Comme toutes les bonnes choses ont une fin (même les mauvaises), il fallait bien que le Sadique-master Festival touche à sa fin. En clôture était présenté Hormona, compilation de trois court-métrages du cinéaste Bertrand Mandico, dont l’univers est absolument unique en France. La main verte A l’issue de trois jours de festivité, le verdict est tombé : Sacrifice a donc obtenu le double prix, du Jury et du Public. Un hold-up, surtout lorsque l’on considère l’anecdote […]