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[Carnet de Bord] Festival de Cannes • Bilan, Tops et Palmarès

Le festival de Cannes 2023 s’est clôt samedi dernier sur le sacre de Justine Triet et son discours d’une grande acuité politique qui venait remettre l’actualité au centre de cette grande lessiveuse, cette fabrique cinéphile d’oubli. A cet endroit, le festival était à l’heure. Pourtant, rarement il n’aura semblé aussi « à côté », pour le pire comme pour le meilleur. Voilà notre bilan d’une édition en demi-teinte, qui s’achève sur un palmarès cohérent, mais qui à notre sens sera de nouveau passé à côté du geste le plus fort de la compétition.


[Carnet de Bord] Festival de Cannes • Jours 3-6

Quatre nouvelles journées sur la croisette, essentiellement pluvieuses. Quelques revenants, plus ou moins incarnés, des épanchements cinéphiles à l’écran ou dans les files d’attente, des tentatives plus ou moins « genrés », plus ou moins réussies, de toucher au contemporain. Comme souvent à Cannes, l’accumulation de films et de soirées donnent le sentiment de traverser un monde en quelques séances et quelques jours. Avec, pour ces jours-ci, un film monstre qui emporte tout et qui a hanté l’intégralité des projections qui ont suivi…


Le visage de Suliane Brahim caché derrière un voile transparent et un un peu opaque dans le film La Nuée.

[Entretien] Just Philippot, esprit de synthèse

Notre dossier déjà conséquent d’Etat des lieux des cinémas de genres français avait tendance à quelque peu tourner en rond autour des mêmes constats, des mêmes espoirs… et des mêmes désillusions. Mais de toute évidence, si 2020 sera une année à oublier, 2021 sera quant à elle mémorable. Car comme Virginie, le personnage principal de La Nuée (Just Phillipot, 2020), le genre à la française a augmenté les doses, fait fructifier son vivier, injecté du sang neuf, édifié ça et là de nouvelles serres. Les sauterelles se multiplient, elles déferlent, elles ont faim. Entretien avec un affamé et son film aussi majeur que prototype.