L’Étrange Festival


A gauche, un couple de dispute, dans l'embrasure d'une fenêtre ; à droite, à l'extérieur, l'oreille contre la vitre, une femme écoute avec malice ; scène du film La bête élagante.

La Bête élégante

Programmé à l’Étrange Festival en compagnie de deux autres films de Yuzo Kawashima, La Bête Elégante (1962) fait partie de ses gemmes obscures qu’il serait grand temps de remettre en avant, en même temps que leur réalisateur. Quasi-huis clos sur une famille d’arnaqueurs à la petite semaine et leurs combines plus ratées les unes que les autres, La Bête Elégante surprend par son audace formelle et la grande pertinence, encore aujourd’hui, de ses thèmes.


La princesse Shirayuki lancée dans l'évocation de son amoureux, devant toute sa cour d'êtres fantastiques : fantômes de samouraïs, servantes pâles, dans le film L'étang du démon.

L’étang du démon

Si Alice au pays des merveilles avait rencontré Kenji Mizoguchi, ça donnerait certainement quelque chose comme L’étang du démon (Masahiro Shinoda, 1979) : critique d’une œuvre inédite et étonnante, projetée à L’Etrange Festival 2021 et qui s’apprête à retrouver les salles le 22 septembre grâce à Carlotta.


Plan rapproché-épaule sur Eve qui hurle, les traits de son visage sont défaits par une angoisse mêlée de folie dans le film Hunted.

Hunted

Présenté en séance d’ouverture du festival Grindhouse Paradise de Toulouse et déjà passé l’an dernier par L’Étrange Festival, Hunted (Vincent Parronaud, 2021) est un survival forestier balisé par des concepts connus du rape and revenge – l’histoire d’Eve, jeune femme victime d’un maniaque qui la poursuit à travers une immense forêt pour en faire la star non consentante de son prochain snuff movie – mais qui surprend par ses pas de côté vers une représentation fantastique proche du conte.


Gros plan sur le visage inquiet d'Enid Baines, qui scrute sur le mur un cercle de lumière bleue turquoise ; plan du film Censor.

Censor

Présenté dans la section Mondovision de l’Etrange Festival, Censor, premier long-métrage de la cinéaste galloise Prano Bailey-Bond, a de bicéphale qu’il intrigue et intéresse avant de fortement décevoir. Un film dont on sort avec l’amer sensation que derrière ce film moyen, se cachait la potentialité d’un très grand film.