Tilda Swinton


Plan en plongée issu du film Trois mille ans à t'attendre sur Idris Elba, qui semble être englouti par des flammes ; il est torse nu sur un fond doré.

Trois mille ans à t’attendre

Sept ans après son chef-d’œuvre absolu, Mad Max : Fury Road (2015), George Miller était de retour à Cannes 2022, de nouveau Hors compétition. De quoi susciter une attente démesurée, particulièrement chez nous, bien que ce nouveau projet puisse paraître de loin plus mineur et curieux. C’est mal connaître l’esprit proliférant et l’inaltérable candeur de ce maître conteur qui nous livre là une nouvelle pièce majeure et, sans conteste, le plus beau film du festival, Trois mille ans à t’attendre.


Tilda Swinton scrute une grande cage en verre abritant une petite pelouse dans le film Memoria.

Memoria

On avait laissé le grand Apichatpong Weerasethakul dans sa Thaïlande natale et habituelle auprès des soldats endormis de l’inoubliable Cemetery of Splendour (2015). C’était il y a déjà six ans… Il nous revient avec Memoria, projet très mystérieux et décisif dans sa carrière puisqu’il s’agit pour lui d’un premier franc déplacement. D’abord géographique – il est tourné en Colombie – mais aussi dans sa méthode puisque pour la première fois il y a travaillé avec deux comédiennes professionnelles et internationales : Tilda Swinton et Jeanne Balibar. C’est bien à un tournant auquel nous avons assisté à Cannes, et nous n’avons pas été déçus : nous revenons ici sur ce qui constitue, incontestablement, le plus grand film fantastique de cette édition.


Une capsule ressemblant à un vaisseau spatial, ouverte et déserte, flotte dans l'espace, plan en noir et blanc du film Last and first men.

Last and First Men

Après une première présentation à la Berlinale au temps de l’Ancien Monde, Last and First Men l’unique long-métrage du regretté Jóhann Jóhannsson a été projeté à l’Etrange Festival en son hommage. Un manifeste apocalyptique envoûtant et énigmatique, brillamment orchestré par le réalisateur-compositeur ; une œuvre intimiste et monumentale entre documentaire et science-fiction, où passé et futur se confondent. Vertigineux.


Tilda Swinton ou le syndrome de l’imposteur 1

Si nous nous sommes déjà penchés sur le cas de plusieurs acteurs et actrices contemporain(e)s pour tenter de dessiner, modestement, les contours d’un atlas géographique du métier de comédien – de Adam Driver à Harrison Ford, de Scarlet Johansson à Andy Serkis, de Jackie Chan à Doug Jones – il nous reste évidemment encore bien des terres à explorer. Parmi ces zones d’ombres, il y a bien ce visage aquilin à la peau de banquise, supplanté d’un nez fin et tranchant, semblable au sommet d’un mont enneigé. Ce continent, cet antarctique, infiniment vaste, changeant et surprenant : c’est celui de Tilda Swinton.


Suspiria (2018) 2

Hollywood est toujours au plus bas de son inspiration, et la vague des remakes des chefs-d’œuvre de l’horreur des années 70-80 ne semble pas prête de s’arrêter. Le remake de Suspiria de Dario Argento, avec aux manettes un cinéaste médiocre visiblement pas attaché au cinéma d’horreur, ne nous inspirait sur le papier rien qui vaille, ou tout juste une simple petite curiosité masochiste. Notre avis, très en retard. Spoiler : on n’a pas aimé. Le film […]


Okja 7

La polémique interminable depuis la projection du film à Cannes autour de sa distribution ou non en salles a presque fait oublié le film lui-même, et l’événement qu’il constitue en soi en tant que nouvelle œuvre de l’auteur de deux des plus grands films des années 2000, Memories of Murder (2003) et The Host (2006). Le retour de Bong Joon-ho au film de monstre est-il donc à la hauteur des attentes ? Un cochon dans le […]