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Le Continent des Hommes Poissons

Peut-être le plus grand artisan du cinéma bis italien, Sergio Martino a ravi des générations de spectateurs, pas forcément toujours pour les mêmes raisons puisqu’on le retrouve aux commandes de jolies réussites artistiques voire commerciales, comme à celles de délicieux nanars d’exploitation. Le continent des hommes-poissons (1979) peut sans honte être rangé dans la première catégorie.


La petite Audrey Rose effrayée tente de s'échapper de sa chambre plongée dans une lumière rose, en criant et posant ses mains sur la vitre ; derrière elle ses parents s’apprêtent à l'en empêcher.

Audrey Rose

Dans le sillage de grands classiques de l’horreur des années 70 à base de possessions démoniaques, nombres de cinéastes ont tenté leur chance pour surfer sur la vague. Le grand Robert Wise s’y est aussi essayé avec Audrey Rose (1977), réédité aujourd’hui par Rimini Éditions, avec une certaine réussite artistique…


Une jolie femme blonde pose avec une pioche dans l'emplacement d'un cercueil, et nous regarde avec un léger sourire ; scène de Nekromantik 2.

Nekromantik 1 & 2

ESC et Shadowz ont frappé un grand coup : après une petite bataille, les deux structures ont enfin réussi à concocter une édition assez ultime du diptyque morbide Nekromantik (1987) et Nekromantik 2 (1991) conçues par le culte mais fort discret Jörg Buttgereit. Entre provocations de série B sans le sou, et objets expérimentaux bousculant franchement le rapport du spectateur aux interdits, on plonge dans ces deux morceaux de chair putride. Amor Mortis En novembre […]


Marcel le coquillage dans les airs, utilise un paquet de bonbons en guise de parachute.

Marcel le coquillage (avec ses chaussures)

Il est de ces films qui vous bouleversent tant qu’ils vous emmènent en des lieux où les émotions annihilent la réflexion théorique, abandonnée à la porte des rires et des larmes. Ces films-béquilles ou de chevet qui vous réapprendront à marcher à chaque étape de votre vie et envahissent les critiques d’une subjectivité aveugle au risque publicitaire. A l’approche de noël, revenons sur Marcel le coquillage (avec ses chaussures) (Dean Fleischer Camp, 2023), probablement le plus grand des petits phénomènes de l’année.


Un homme avance à tâtons dans un cimetière aux croix de travers et plongé dans une brume épaisse ; plan du film Horror Hotel.

Horror Hotel

« Bring Your Daughter, Bring Your Daughter, To The Slaughter » ! Quelqu’un qui aurait été ado rebelle dans les années 90 aurait forcément hurlé ces paroles dans sa chambre ou sous la douche, s’imaginant sur scène avec Iron Maiden sous les acclamations de la foule. Peut-être même que ce citoyen aujourd’hui rangé et bedonnant se souviendrait-il du clip qu’il vit jadis sur MTV – contre l’avis de ses parents scandalisés – dans lequel de mystérieux extraits d’un film en noir et blanc entrecoupaient les gesticulations de Bruce Dickinson. Ce film, c’était City of The Dead (John Llewellyn Moxey, 1960), alias Horror Hotel.