antichrist


Donald Sutherland sort du marécage, tenant sa petite fille en ciret rouge dans ses bras, scène du film Ne vous retournez pas.

Ne vous retournez pas

Avec un drame intime sur un couple endeuillé, cet incroyable technicien qu’est Nicolas Roeg transforme le bouquin de Daphné du Maurier (“Don’t look now”, publié en 1971) en pur bijou horrifique, un objet de terreur sourde qui vient presque côtoyer un genre qui nous est cher : le Giallo. Le décor aide beaucoup bien sûr car son Venise a lui n’a rien d’une carte postale. Toujours adepte des dérives expérimentales, ce cultissime et étrange chef d’œuvre apparait comme un vitrail riche et dégoulinant de génie. La couleur y est meurtrière, le montage lui incisif. Pénétrons ensemble sur des voies imperceptibles. Dans ces ruelles brumeuses, les ombres sont menaçantes et la peur fascinante. Gare à vous car au bout du canal, entre deux rats de gouttières, vous risquez de tomber nez à nez avec votre propre reflet.


The House that Jack Built 3

Palme de la séance « choc » du dernier festival de Cannes, The House that Jack Built marquait le retour de Lars Von Trier sur la Croisette après sept années de bannissement.  On le sait, depuis toujours, et encore plus ces dernières années, le cinéma du Danois n’épargne pas son spectateur, et ce n’est pas cette dernière œuvre qui changera la donne puisqu’elle a fait sortir de sa projection une centaine de spectateurs offusqués “par tant de […]


Etre Cheval

Quatrième documentaire de cette édition de l’Etrange Festival, Etre cheval est un objet filmique troublant et émouvant proposant une plongée dans un jeu de rôle érotique appelé pony-play. Monsieur Ed Le pony-play, c’est une forme d’expression fétichiste d’une passion, un jeu de domination entre un dresseur et un dressé qui va se métamorphoser pour se comporter tel un cheval. Une autre bizarrerie dans un panel de jeux érotiques déviants diront certains mais qui, sous le […]


Antichrist 2

Fruit amer et scandaleux du dernier Festival de Cannes, ce nouveau film de Lars Von Trier oscille entre plasticisme exacerbé, réflexion métaphysique et thèse psychanalytique. Violent, outrancier, beau et moche à la fois. Quoi que l’on puisse en dire, on ne pourra en tout cas pas reprocher à Lars Von Trier de n’avoir pas été au bout de sa logique : un film sans concessions. “Si vous ne m’aimez pas, sachez que je ne vous aime […]