Donald Sutherland


Donald Sutherland sort du marécage, tenant sa petite fille en ciret rouge dans ses bras, scène du film Ne vous retournez pas.

Ne vous retournez pas

Avec un drame intime sur un couple endeuillé, cet incroyable technicien qu’est Nicolas Roeg transforme le bouquin de Daphné du Maurier (“Don’t look now”, publié en 1971) en pur bijou horrifique, un objet de terreur sourde qui vient presque côtoyer un genre qui nous est cher : le Giallo. Le décor aide beaucoup bien sûr car son Venise a lui n’a rien d’une carte postale. Toujours adepte des dérives expérimentales, ce cultissime et étrange chef d’œuvre apparait comme un vitrail riche et dégoulinant de génie. La couleur y est meurtrière, le montage lui incisif. Pénétrons ensemble sur des voies imperceptibles. Dans ces ruelles brumeuses, les ombres sont menaçantes et la peur fascinante. Gare à vous car au bout du canal, entre deux rats de gouttières, vous risquez de tomber nez à nez avec votre propre reflet.


Une statue de femme géante, dont on ne voit pour le moment que les yeux, émerge des rives de Venise dans Le Casanova de Fellini.

Le Casanova de Fellini

Ressorti au mois d’octobre dans une belle édition DVD et pour la première fois en Blu-ray chez Carlotta, le film le plus incompris et mal-aimé de son auteur s’offre une peau neuve. L’occasion d’observer l’intacte puissance esthétique et la dimension intemporelle du Casanova de Fellini. Le Gland Magnifique C’est sans doute ce qui frappe le plus à la première vision du film Le Casanova de Fellini (1976): sous les traits d’un méconnaissable et dément Donald […]