nicolas roeg


Donald Sutherland sort du marécage, tenant sa petite fille en ciret rouge dans ses bras, scène du film Ne vous retournez pas.

Ne vous retournez pas

Avec un drame intime sur un couple endeuillé, cet incroyable technicien qu’est Nicolas Roeg transforme le bouquin de Daphné du Maurier (“Don’t look now”, publié en 1971) en pur bijou horrifique, un objet de terreur sourde qui vient presque côtoyer un genre qui nous est cher : le Giallo. Le décor aide beaucoup bien sûr car son Venise a lui n’a rien d’une carte postale. Toujours adepte des dérives expérimentales, ce cultissime et étrange chef d’œuvre apparait comme un vitrail riche et dégoulinant de génie. La couleur y est meurtrière, le montage lui incisif. Pénétrons ensemble sur des voies imperceptibles. Dans ces ruelles brumeuses, les ombres sont menaçantes et la peur fascinante. Gare à vous car au bout du canal, entre deux rats de gouttières, vous risquez de tomber nez à nez avec votre propre reflet.


Les sorcières 4

Qu’on se le dise, Roald Dahl est, de loin, un auteur qui fait pas genre ! Souvent réduit par les plus novices au rôle d’écrivain pour enfant, Dahl est probablement le plus prolifique des auteurs du 20e siècle, nouvelles, romans, dessins, autobiographies et scénarios pour enfants certes, mais pour adultes aussi. Le cinéma lui fait la part belle en adaptant par deux fois Charlie et la chocolaterie (Mel Stuart en 1971 puis Tim Burton en 2005), Fantastic […]


L’Homme qui venait d’ailleurs 1

Cet article suit une double actualité : la ressortie du film de Nicolas Roeg daté de 1976 en DVD chez Potemkine et le décès de David Bowie. Space Oddity J’ai hésité avant de faire cet article. L’annonce de la mort de l’artiste anglais m’ayant profondément touché, j’avais beaucoup de mal à réaliser ce qui se passait. Bowie donnait l’illusion de l’immortalité et on espérait tous, au plus profond de nous, que cela soit vrai. Après le […]