Paris International Fantastic Film Festival


Le visage inquiet d'une jeune femme vu à travers une porte entrouverte ; gros plan issu du film Good boy.

Good Boy

Troisième film de son réalisateur Viljar Bøe, Good Boy, derrière ses atours d’innocente romcom nous offre un thriller psychologique efficace. Une sorte de relecture folle du très fade Cinquante nuances de Grey (Sam Taylor-Johnson, 2015), tout droit venue de Norvège, projetée au PIFFF 2022.


Une femme aux longs cheveux blancs comme sa tenue est au cœur d'une bataille, sa main gauche fendant l'air avec un sabre majestueux et fin ; derrière elle, comme l'éclat d'une forge ; plan issu du film Demigod : the magic begins.

Demigod : the Legend Begins

Quasiment inconnu chez nous, les Budaxi, opéra chinois de marionnettes à mains, est une institution en Taïwan dont la famille Huang perpétue la tradition par l’entremise du studio Pili. Avec Demigod : The Legend Begins, premiers films des studios à sortir en France, Chris Huang et Wen-Chang, nous embarquent dans une aventure qui mêle à la fois tradition et modernité.


Plan rapproché-épaule sur un homme déguisé en bouffon de carnaval, au masquez plutôt menaçant, qui se tient, d'une main sur un poteau jaune dans le film Veneciafrenia.

Veneciafrenia

Álex de la Iglesia a signé un deal avec Sony Pictures pour plusieurs films d’horreur. Veneciafrenia – le film d’ouverture du PIFFF 2021 – est le premier volet colérique de sa future “fear collection”. Slasher vénitien sur fond de critique du tourisme de masse, le virtuose, la figure emblématique du cinéma fantastique espagnol, réalise un pamphlet contre la standardisation. A l’instar de Cannibal Holocaust (Ruggero Deodato, 1980) – la comparaison s’arrête là – Veneciafrenia pointe la terreur inhérente liée au tourisme invasif et livre un constat sur une société ayant intégrée le vide culturel : le cinéaste compte tirer les leçons de la farce à l’italienne et des “jeux subtils de l’amour et du duel social” (Marivaux) pour faire passer sa critique morale pleine d’ironie acerbe.


Un savant fou portant une masque chirurgical ensanglanté et des lunettes à reflet qui empêchent de voir ses yeux, tend sa main au dessus d'un cobaye sur la table d'opération, indéfinissable, mi-organique mi-machine ; scène du film Mad god.

Mad God

Au cours des trente dernières années, Phil Tippett, le grand créateur d’effets spéciaux – la saga Star Wars, Jurassic Park, Robocop, Starship Troopers… – a travaillé dur sur le projet d’une vie, son long-métrage Mad God, un film d’animation expérimental en stop motion se déroulant dans un “monde fantôme de l’humanité”. L’artiste de génie fut récemment mis à l’honneur dans un documentaire de Gilles Penso et Alexandre Poncet. Ce dernier – que nous avions interviewé – dit du film du maître qu’il est une “expérience très difficile à décrire”. Xavier Colon de la programmation du PIFFF va jusqu’à parler de « SFX porn ». Préparez-vous à entrer dans un univers beau, sale et viscérale, habité par des monstres, des scientifiques fous et des cochons de guerre…


Sur fond de brume et de feuillages épais au sol, la silhouette d'un homme vu de dos, en contre-jour, portant une hache ; plan issu du film In the earth.

In the Earth

Dans la lignée de A Field in England (2013) et Kill List (2011), le britannique Ben Wheatley renoue avec le folk horror. Sous forte influence seventies, il replonge dans l’épouvante psyché pour parler de la mort d’un vieux monde bousculé par une pandémie. Présenter – en première française – en clôture des 10 ans du PIFFF, In The Earth est un petit bijou primitif et généreux qui prend une direction inattendue, pour plonger radicalement dans le pur délire psychotonique. Fortement déconseillé aux épileptiques…