cinéma belge


Calvaire

Pulsion, instinct, viscéral et transcendance sont des mots qui riment avec la démarche d’un cinéaste comme Fabrice Du Welz. Henri-Georges Clouzot disait que “le cinéma, c’est comme un spectacle et une agression”. Du Welz s’en est souvenu pour son ambitieux début de carrière avec Calvaire, un conte hivernal expérimental au réalisme cru qui débute comme une romance barrée avec un Jackie Berroyer fou amoureux de Laurent Lucas, avant de virer au pur film de séquestration, enfant dégénéré du matriciel Massacre à la tronçonneuse (Tobe Hooper, 1974). Mais ce survival hardcore se mue aussi vite en conte halluciné ponctué d’images décalées, le paysage brumeux des Ardennes teintant cette étrange poésie… Le regard du cinéaste belge, bercé entre désespoir et quête d’absolu, font de Calvaire l’un des produits les plus cultes du paysage horrifique des années 2000. Nous appuierons notre texte avec des extraits d’un entretien que nous avait accordé Fabrice Du Welz en 2019, lors de l’avant-première d’Adoration au Festival du Film Grolandais de Toulouse. On est encore venu piétiner notre cœur…

Un homme marche dans la forêt ; on ne voit que l'ombre de sa silhouette et des arbres, plongé dans un rouge surréaliste ; affiche du film Calvaire.

Grave 17

Après un timide passage à Cannes, dans la sélection de la Semaine de la Critique, le premier film de Julia Ducournau, Grave, a littéralement électrisé le Festival de Toronto avant d’être présenté hors compétition à l’Etrange Festival. Retour sur cette petite perle qui fait pas genre dans le giron du cinéma français. Justine au bal du diable Voilà des années que le cinéma d’horreur français fait grise mine. Abandonné par les financeurs, les meilleurs espoirs […]